À l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant, célébrée ce 20 novembre, le Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la Parole (RFLAP) exprime sa profonde préoccupation face à la situation alarmante des enfants en République Démocratique du Congo, victimes de travaux forcés dans divers secteurs économiques.
Malgré les engagements pris par le pays à travers des conventions internationales, notamment la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et les conventions de l’OIT sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants, la réalité demeure préoccupante.
Des milliers d’enfants congolais, parfois dès leur plus jeune âge, sont contraints d’abandonner leur études pour travailler dans des conditions inhumaines dans les activités commerciales particulièrement les marchés ou comme domestiques.
Face à cette situation, le RFLAP appelle le gouvernement congolais à :
1. Renforcer les mécanismes de protection de l’enfance en appliquant de manière rigoureuse les lois existantes et en adoptant des sanctions exemplaires contre les parents qui exploitent les enfants dans les activités commerciales.
2. Augmenter les investissements dans l’éducation gratuite et obligatoire, particulièrement dans les zones rurales et minières, pour offrir des alternatives viables aux familles en situation de précarité.
3. Sensibiliser les communautés sur les conséquences des travaux forcés sur le développement physique, mental, et émotionnel des enfants, en partenariat avec les organisations de la société civile.
4. Créer des opportunités économiques pour les familles vulnérables, en favorisant l’accès à des programmes sociaux et à des activités génératrices de revenus pour réduire leur dépendance aux revenus issus du travail des enfants.
En cette journée dédiée à la défense des droits de l’enfant, le RFLAP réitère son engagement à travailler aux côtés des acteurs nationaux et internationaux pour garantir à chaque enfant congolais un avenir digne, protégé et exempt d’exploitation.
Cette organisation invite également les médias, les ONG et la société civile à amplifier cette cause afin que les droits des enfants, en particulier leur droit à l’éducation et à la protection, soient pleinement respectés en République Démocratique du Congo.