La rue revêt différentes significations pour ceux qui y résident au quotidien, leur enseignant la résilience, l’autodéfense et la capacité à se débrouiller, parfois au-delà des normes sociales.
À l’occasion de la journée internationale des enfants des rues célébrée le 12 avril de chaque année, un regard est porté sur la situation grandissante en République démocratique du Congo, où entre 30 000 et 50 000 enfants vivent dans la rue faute de solutions efficaces pour y mettre fin.
Malgré les efforts déployés par des ONG comme la Fondation Naza Shegue pour sensibiliser et préparer ces enfants à sortir de la rue, l’accompagnement du gouvernement reste insuffisant.
Anita Muadi Mat, initiatrice et coordonnatrice de la Fondation Naza Shegue, souligne l’importance de sensibiliser et de soutenir les enfants en situation de rue, alors que le gouvernement reste silencieux face à cette problématique. Elle plaide pour un suivi adéquat afin de les sortir de cette condition difficile.
Ces enfants font face à des obstacles comme des problèmes de santé non pris en charge, le manque d’éducation et l’insécurité quotidienne. Anita Muadi Mat insiste sur la responsabilité de l’État congolais et de la société dans son ensemble pour s’investir davantage dans la résolution de ce problème.
Elle souligne également que les filles en situation de rue, bien que moins visibles que les garçons, sont également présentes et vulnérables à l’exploitation sexuelle. La Fondation Naza Shegue, malgré des contraintes financières, œuvre depuis plus de 5 ans à apporter du réconfort et de l’espoir à ces enfants marginalisés.
Il est primordial que le gouvernement agisse pour garantir les droits de ces enfants en situation de rue, leur offrant ainsi un avenir plus sûr et prometteur. »Comment sauver ces adultes en puissances ? » est indispensable.
Réfléchir sur la vie des enfant de la rue revient à réfléchir sur l’avenir du pays. Ne pas le faire serait un « raté » de plus pour le développement.
Gédéon ATIBU