Les démons qui tentent et agitent le Congo et les Congolais sont d’ores et déjà entrés en scène au grand dam du petit peuple dont les aspirations profondes peinent à trouver des réponses depuis des décennies. Le contraste du pays très riche avec une population très pauvre continue à résonner dans une chair aux épines, pourtant on ne fait rien pour s’en sortir : les politiques restent divisés sur des questions de peu d’importance ou de positionnement personnel.
Chaos et déstabilisation sont bien mis à flot par les politiciens inconscients et les ennemis de la République dont la plupart ont refusé de digérer leur désarçonnement par Félix Tshisekedi, président sortant, en bonne posture pour sa succession à la magistrature suprême en République démocratique du Congo.
A en croire les résultats partiels rendus publics par la CENI, le candidat du pouvoir s’est largement écarté de ses challengers qui sont à la recherche des arguments pour satisfaire leur méchanceté et malice en dépit du fait que Félix Tshisekedi a écrasé la concurrence en remportant jusque-là le maximum de suffrages. L’écart est tellement estimable que des irrégularités et des cas de fraude électorale sporadiquement enregistrés à travers le pays ne peuvent entacher les opérations de vote d’une illégalité. Nombre de congolais consciencieux en sont unanimes : ils n’attendent que l’occasion pour se désolidariser de tout mouvement militaire qui mettrait les vies et les efforts des congolais en danger.
Parmi les congolais, on cite le président de la CENI, Corneille Nangaa, qui de manière non voilée, ont annoncé leur détermination à conclure n’importe quel pacte pour régler des comptes à Félix Tshisekedi. Comment en est-on arrivé jusque-là ?
Le peuple congolais doit être heureux, car ses fils inconscients et ennemis de la République sont en train de se mettre à nu d’eux-mêmes. L’on apprend depuis Nairobi, où il était censé être exil que l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, se trouverait en ce moment à Rutshuru où serait lancée son offensive contre Félix Tshisekedi. Le nouveau seigneur de guerre parrainé, comme par hasard, par le Rwanda voisin accuse le président sortant de violation intempestive de la Constitution du 18 février 2006. Ce témoin de l’alternance démocratique du 24 janvier 2019 enjoint à Félix Tshisekedi de quitter le pouvoir à l’expiration de son mandat le 20 décembre dernier, et ce malgré la victoire à l’élection présidentielle qui a été émaillée de plusieurs irrégularités. Est-ce que devons- nous accepter de mettre le feu aux poudres en tuant les congolais ? La guerre dans l’Est du pays n’a pas suffi à nous arracher des millions de compatriotes à la vie ? Faudrait-il qu’on en perde autant pour se rendre à l’évidence ?
L’Alliance du Fleuve Congo (AFC) en coalition avec le mouvement terroriste M23 pro- Rwanda y sont déterminés. «Porté par une détermination sans faille, l’AFC prévient [Ndlr, le pouvoir de Kinshasa] qu’elle ne reculera devant aucune manœuvre, aucune attaque et encore moins aucune intimidation de sa part pour atteindre son objectif ultime à savoir, la conquête du pouvoir à Kinshasa pour restaurer la normalité démocratique et mettre fin à la crise de légitimité dont il est personnellement auteur», ont-ils expressément souligné dans leur communiqué du 28 décembre 2023 depuis Rutshuru.
En effet, il est clair que les ennemis du développement de ce pays ont mis Corneille Nangaa à l’étrier. Il s’agit d’un véritable coup de folie, estiment plusieurs analystes, à vouloir se lancer imprudemment dans une action dont les conséquences pourront être néfastes et incalculables pour le peuple congolais, pour lui et pour ses nouveaux alliés de circonstance.
Corneille Nangaa pense, dit-il, «endiguer le phénomène d’insécurité sur l’ensemble du territoire national » et libérer le peuple congolais de la main de Tshilombo au moment où il ne l’a pas mandaté. Alors, si c’est pour le peuple qu’il le fait, qu’il ait le courage d’y renoncer au plus vite pour plusieurs raisons.
Pour un petit rappel historique, c’est par le biais de Corneille Nangaa que le mal est passé. L’ancien président de la CENI, qui s’est lancé officiellement en politique, en début d’année 2023, s’engage aujourd’hui à annihiler tous les acquis de l’alternance pacifique au sommet de l’État dont il a été l’un des artisans en 2018.
«l’AFC réprouve totalement le montage ayant abouti au simulacre d’élections du 20 décembre. Tshilombo appartient au passé. Son spectacle électoral, ses résultats imaginaires et toutes les institutions qui en découleront n’engageront point le peuple congolais », prévient le néo- chef rebelle. Toutefois, il y a lieu à se demander si c’est depuis quand Corneille Nangaa Yobeluo, avec ses tentacules émoustillants et titillants, est-il devenu saint au point de faire des leçons de gouvernance et de morale à Félix Tshisekedi ?
Évidemment, le président réélu – puisqu’il est largement en tête des tendances par rapport à tous ses challengers- a le mérite de faire changer beaucoup de gens d’avis. C’est un secret de polichinelle : M. Nangaa est devenu critique vis-à-vis du régime Tshisekedi depuis que ses déboires ont commencé. Premièrement, il a perdu sa mine dans l’Ituri qu’il aurait acquise de façon tout à fait illégale dont le peuple n’avait aucun compte ou n’a bénéficié de rien.
Mâture qu’il ne l’a été hier, les congolais de l’Est à l’Ouest n’ont aucune raison de mettre le doigt dans l’engrenage de leur pays à cause de la frustration des uns et de l’échec «prévisible» des autres.
A la lumière de ces faits, le peuple congolais est déterminé à mettre à mal le projet sordide de balkanisation du pays, les congolais, avec un peu d’éveil de conscience, réserveront le sort qu’il faut aux traîtres et conjurés qui s’évertuent de prendre les armes contre la République. Si ce valeureux peuple Kongo s’est plusieurs fois trompé par le passé, il n’en sera plus le cas à l’avenir. Si jamais on touchait le fond, ce sera la pire erreur de l’histoire de ce vaste pays francophone de sombrer encore dans l’instabilité politique dont on mettra des décennies pour nous relever.
Il y a un temps de gloire pour chacun de nous sur terre. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le président sortant, Félix Tshisekedi, serait en route pour 5 prochaines années et il n’y aura ni cataclysme ni apocalypse… Fini le sommeil !
Par Gédéon ATIBU