Le droit à l’éducation pour toutes les filles congolaises a été mis en lumière comme un levier essentiel pour atteindre l’égalité des sexes et promouvoir un développement durable en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué le Système des Nations Unies à travers une déclaration officielle.
John Agbor, coordinateur résident par intérim de l’ONU en RDC, a salué la récente décision du ministère de l’Éducation nationale visant à garantir la scolarité des adolescentes enceintes. Il a insisté sur l’importance de « protéger le droit inaliénable à l’éducation de chaque fille, y compris celles confrontées à une grossesse », qualifiant cette mesure de « fondation indispensable pour bâtir une société plus équitable ».
Dans une note circulaire datée du 14 juillet 2025, le secrétaire général par intérim de l’Éducation nationale a instruit les chefs des provinces éducationnelles à mettre fin à l’exclusion systématique des adolescentes enceintes du système scolaire. Cette directive vient corriger une pratique jugée discriminatoire, qui avait conduit de nombreuses jeunes filles à abandonner leur parcours scolaire.
L’ONU estime que cette mesure marque un tournant important dans la lutte contre les inégalités éducatives. Selon M. Agbor, plusieurs grossesses précoces résultent d’un déficit d’information, d’un manque de pouvoir décisionnel sur le corps ou de violences. En cela, l’accès à l’éducation doit rester un droit fondamental, indépendamment des circonstances.
Les Nations Unies appellent également les communautés locales et la société civile à remettre en question les normes sociales néfastes et à se mobiliser pour garantir une éducation inclusive pour toutes et tous.
Dans le cadre de son programme 2025-2029 de Coopération pour le développement durable (CCDD), le système onusien en RDC s’engage à renforcer l’accès à une éducation de qualité, promouvoir la santé sexuelle et reproductive, et améliorer la disponibilité des données fiables liées à ces domaines.
Pour l’ONU, cette avancée s’inscrit directement dans les Objectifs de développement durable, notamment ceux relatifs à l’éducation (ODD 4), à l’égalité entre les sexes (ODD 5) et à la réduction des inégalités (ODD 10).
Par Adonis Mbuyi