Dans le cadre de son combat le plus légitime consistant à accroître la participation de la femme dans la gestion de la chose publique à tous les niveaux, la Dynamique des Femmes Candidates (DYNAFEC) a profité ce mercredi 21 décembre 2022 dans la salle polyvalente La Reconnaissance, d’un atelier de FMMDI pour vulgariser les innovations de la loi électorale en prévision des élections générales de 2023, à l’intention des femmes leaders de la région du Kasaï, des structures de la société civile et les responsables des partis politiques.
La coordonnatrice provinciale de la DYNAFEC, Catherine Tshiamanyina, a évoqué et expliqué les différentes innovations contenues dans la nouvelle loi électorale. Il s’est apesanti sur celle relative à la dimension genre dans la constitution des listes électorales. La liste qui alignera 50% des femmes sera exemptée au payement de la caution. Un sujet qui a retenu l’attention de tous les participants qui se sont aussitôt livrés à un débat houleux et enrichissant sur les stratégies à mettre en œuvre pour avoir plus de femmes députées en 2023. Pusieurs recommandations ont été formulées à cette occasion pour atteindre cet objectif notable visant notamment à avoir les parlements (Assemblée nationale et Sénat) genrés et les instances de prise des décisions aussi.
Au cours d’une interview nous accordée, le point focal de la DYNAFEC, Mme Catherine Tshiamanyina, a exprimé sa gratitude envers la directrice pays de l’ONG Femme main dans la main pour le de développement Intégral (FMMDI) pour la tenue de cette activité et la pertinence des interventions des participants. Elle a par ailleurs invité les femmes à se lancer massivement dans la course aux élections prochaines pour avoir une meilleure représentation féminine à tous les niveaux de la gestion de la chose publique.
« Le lancement de l’antenne du REFAMP va dans notre mission de tous les jours. C’est ce qui explique notre présence. Aujourd’hui la DYNAFEC a quand même contribué à l’amendement de la loi électorale en voulant permettre l’amélioration de la participation des femmes sur les listes électorales. Nous avons contribué avec une proposition selon laquelle, les listes qui seront présentées, s’il y a 50% des femmes, ces partis politiques là ne payeront pas de caution. C’est une stratégie pour nous de pouvoir amener les partis politiques à aligner aussi les candidatures des femmes», a déclaré Mme Catherine Tshiamanyina.
Les participantes pour leur part ont salué la tenue de cet atelier qui marque le lancement des activités du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (REFAMP). Elles estiment que la femme a sa place dans la gestion du pays au même titre que les hommes.
« Je suis très flattée de cet atelier qui demande vraiment à la femme d’entrer dans le jeu, faire la politique. Quand on éduque une femme, on éduque toute la famille. Si beaucoup de femmes entraient en jeu, entraient en politique, même notre pays changerait. Raison pour laquelle, j’ai la joie. Je suis beaucoup flatté du fait que cet atelier est organisé», a dit une participante.
Notons que cette activité où la DYNAFEC a profité pour sensibiliser les femmes sur les innovations de la nouvelle loi électorale et sur leur participation massive aux prochaines élections, s’est tenue quelques jours avant le début de l’enrôlement des électeurs le 24 décembre prochain.
Jean Claude Shamois/Radio de la Femme