Kisangani, Province de la Tshopo — Les femmes veuves réunies au sein de l’Association des Mamans Veuves Vivant en Difficulté (AMAVD) ont célébré ce 23 juin la 14e édition de la Journée internationale des veuves à l’espace Bolongue, à Kisangani.
Cette commémoration a été l’occasion pour l’AMAVD de dresser un bilan alarmant sur les conditions de vie des veuves dans la ville.
« Nous faisons partie d’une catégorie de personnes dont la voix est souvent étouffée. Maltraitances, humiliations, spoliation de biens, violences rituelles, accusations infondées de sorcellerie… Les épreuves sont nombreuses, les douleurs profondes, et les injustices bien réelles », a déclaré Asha Bulaimu Thethe, représentante des veuves.
L’association plaide pour que cette journée soit officiellement intégrée au calendrier des célébrations provinciales, afin de renforcer la visibilité de leurs revendications.
De son côté, Daniel Vahahi, directeur général et initiateur de l’AMAVD, a rappelé les grands défis à relever
« Il s’agit notamment de défendre les droits des veuves et orphelins, lutter contre les violences, la stigmatisation et les injustices, mais aussi promouvoir leur autonomisation à travers des projets générateurs de revenus.»
À ce jour, plus de 2 000 veuves sont recensées par l’association à Kisangani, ce qui témoigne de l’ampleur des besoins.
Cette édition s’est tenue sous le thème international : « Solidarité et inclusion », soulignant l’urgence d’une société plus équitable et solidaire envers les femmes veuves.
Par Blancharde Abossali Blanche / Kisangani