Alors que plusieurs dizaines de civils ont été tués dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) par les forces de l’ordre pendant une manifestation contre la présence des casques bleus, l’exécutif central a pris quelques mesures pour prévenir un éventuel massacre de la population et sanctions contre les autorités militaires ayant donné l’ordre aux forces armées d’ouvrir le feu sur les manifestants.
Poussé à la démission ou à sa révocation après cet incident, le gouverneur militaire Constant Ndima est rappelé d’urgence à Kinshasa pour consultation, a fait savoir le ministre de l’intérieur. Deux autres officiers de la police sont suspendus et rappelés également à Kinshasa. Il s’agit du P2 et P3 de la PNC. On ne sait pas exactement à quelles accusations ils seront confrontés.
Le gouvernement national a décidé de l’organisation des obsèques du policier tué par lynchage et de toutes les personnes tombées lors de cette manifestation qui a endeuillé une dizaine de familles de Goma.
Le gouvernement central a pris la résolution de relâcher les militants des mouvements citoyens appréhendés à l’occasion des événements qui se sont déroulés sur l’étendue du chef-lieu du Nord-Kivu, Goma.
En dernier ressort, les autorités congolaises disent d’ouvrir l’identification de toutes les églises évoluant dans l’ensemble de la province et fermer celles non en règle avec l’État.
Le ministre Peter Kazadi a promis que les enquêtes sur ces meurtres, qui ont suscité l’indignation nationale et internationale, seraient transparentes.
Peu avant, ce sont les officiers Mike Mikombe, chef de la Garde républicaine à Goma, et Donat Bawili, chef de l’armée basée dans la ville, qui ont été arrêtés.
Rappelons que les forces de sécurité sont intervenues lors de la manifestation contre les forces internationales de maintien de la paix mercredi dernier, qui a fait 43 morts et 56 autres blessés. Les manifestants appartenaient à une secte religieuse et exigeaient le retrait des forces de maintien de la paix de l’ONU et de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Par Gédéon ATIBU