Existe t-il réellement un accord politique entre Tshisekedi et Kabila ? De quoi s’agissait-il exactement ? Quel en était son contenu ? Qui en fut le témoin ? Des questions auxquelles les congolais voudraient des réponses on ne peut plus claires pour mettre fin au débat relancé depuis près de deux mois par Tshisekedi puis amplifié par des dignitaires de l’ancien régime. Mais, Jusque-là, l’opinion a du mal à se fier à la version de l’un ni l’autre comme vraie tant que certains aspects et éléments semblent énigmatiques.
La dernière sortie médiatique de l’ex- chef de la commission électorale, Corneille Nangaa, a permis à certains membres de la famille politique du chef de l’État d’en tirer une conclusion plus ou moins nette.
Sans s’en dérober, le député national, Steve Mbikayi, est convaincu que « s’il y a avait eu accord entre Fatshi et Kabila, sauf preuve contraire, il porterait sur la passation pacifique du pouvoir et non sur le tripatouillage du résultat de l’élection présidentielle de 2018″, a-t-il écrit sur son compte X comme pour dire que le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, avait bel et bien gagné la présidentielle de 2018 face à Martin Fayulu et Ramazani Shadary respectivement 2ème et 3ème de la course.
Alors, d’où vient cette rage de Corneille Nangaa à balancer instamment des choses contre l’honneur du chef de l’État ? En effet, l’ex – ministre de l’ESU en a compris quelque chose : Nangaa est frustré à la suite de la confiscation de sa mine d’or et au retrait de sa garde rapprochée. Deux choses dont il ne sait peut-être pas digérer le vide.
De ce point de vue, le leader du Parti Travailliste (PT) considère que l’ancien président de la CENI préfère s’attaquer au pouvoir en place au lieu de saisir la justice parce que «sa mine n’aurait pas été acquise légalement.»
Et de continuer :
« Et pour sa sécurité au lieu de s’exiler, il pouvait solliciter une garde payante au ministère de l’intérieur comme le font toutes les autres personnalités politiques. On ne peut pas venir fraîchement dans l’opposition et avoir autant peur de la mort», a-t-il dit en réponse à Corneille Nangaa.
Ce chapitre est peut-être loin d’être clos et chacun va de son commentaire et de sa compréhension. Peut importe le temps qu’il faudra, la vérité finit par toujours prendre le dessus sur le mensonge et le faux. On en est pas si loin…
Par Gédéon ATIBU