La dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo est à la base de la violation des droits des femmes vivant dans cette partie du pays.
En ce mois dédié à la femme, le Forum d’entrepreneuriat des femmes congolaises projete une marche, ce jeudi 15 mars à Kinshasa, pour exiger le respect des droits des femmes vivant dans l’Est de la République.
«En solidarité avec les femmes victimes de nombreuses violences dans la partie orientale du pays, les femmes du Fefco vont marcher dans les rues de la capitale ce jeudi pour faire entendre leurs voix en exigeant la paix dans l’Est. La marche partira du Boulevard triomphal jusqu’à la Place de l’entrepreneuriat à la première rue Limete», a déclaré Marie Hélène Ngoie, présidente du Fefco, à l’ACP.
Les provinces de l’Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu, dans l’Est du pays, sont en proie à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers qui tuent et violent allègrement les femmes. Au Nord-Kivu, par exemple, où le M23 occupe quelques territoires et cités, les femmes et jeunes filles sont obligées de fuir les zones rouges pour le camp de déplacés de Kanyaruchinya à Goma où elles vivent dans des conditions humanitaires exécrables.
Rappelons que, au-delà de choquer certains congolais, l’assistance du gouvernement aux déplacés n’est toujours pas suffisante. Par le biais du ministère des affaires sociales, les compatriotes en détresse ont eu, le week-end dernier, droit à 2kgs de riz, un sachet de sel de cuisine, 1/2 barre, dénonce l’honorable Jean- Paul Lumbulumbu qui demande que les fonds affectés aux déplacés fassent l’objet des enquêtes.
Gédéon ATIBU