La zone de santé de Bulape, dans le territoire de Mweka, province du Kasaï, continue de faire face à l’épidémie de la maladie à virus Ebola, déclarée depuis le 20 août dernier. Le premier cas confirmé concernait une femme enceinte âgée d’environ 34 ans, selon les informations de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), qui a confirmé l’épidémie le 15 septembre 2025.
À ce jour, la zone de santé de Bulape a enregistré 64 cas d’Ebola, dont 36 femmes représentant 57 % des cas, a indiqué Louis Divin Bop’a, coordonnateur de la société civile de Mweka.
Le rapport fait également état de 42 décès, dont 31 cas confirmés et 11 cas probables, ainsi que de 17 personnes guéries et 4 encore hospitalisées.
Par ailleurs, 26 % des décès concernent des enfants de moins de cinq ans, une situation jugée préoccupante par les acteurs locaux. Six aires de santé sont actuellement touchées dans la zone de Bulape.
Face à cette propagation, la coordination locale de la riposte a décidé d’intensifier la surveillance, y compris dans les campements reculés de la brousse, où certaines personnes tenteraient de se cacher par peur d’être isolées.
La société civile salue les efforts engagés, mais déplore le manque d’eau potable dans plusieurs villages, un facteur aggravant dans la lutte contre l’épidémie. Elle signale toutefois la construction en cours de nouvelles adductions d’eau destinées à soulager les femmes contraintes jusque-là à parcourir de longues distances pour s’approvisionner.
Une forte délégation du gouvernement provincial, conduite par le gouverneur du Kasaï, Crispin Mukendi, est attendue dans les prochains jours à Bulape pour évaluer la situation et renforcer les mesures de riposte.
Adonis Mbuyi / Tshikapa
