Les meurtres de femmes par des hommes prennent une dimension inquiétante en République Démocratique du Congo. À Kinshasa, un récent cas de décès d’une femme à cause de violences conjugales a mis en lumière l’ampleur de ce phénomène. En réaction, de nombreux acteurs de la société civile ont dénoncé cette situation.
En collaboration avec des organisations de défense des droits des femmes, le réseau des femmes leaders pour l’accès à la parole a appelé le gouvernement congolais à lutter contre les violences envers les femmes. Selon Mme Grâce Kangundu Ngyke, coordinatrice du réseau, il est urgent que le ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant prenne des mesures et renforce les politiques et dispositifs de protection des femmes victimes de violence.
D’autres voix, dont celle de Gloria Djoko, coordinatrice du forum Transformation ‘elles, ont condamné l’acte de l’ancien Vice-ministre des Hydrocarbures, Moussa Mondo, qui a tué sa femme. « La violence conjugale, qualifiée de fléau insupportable, doit être fermement condamnée».
Le conseil supérieur chiite de la RDC a pris la décision d’exclure Moussa Mondo Sadr, anciennement secrétaire en charge des relations avec les institutions, de la structure islamique. Il lui est interdit d’arborer des symboles religieux, d’utiliser le titre d’Imam et de participer aux activités cultuelles et culturelles organisées par le conseil.
En tant qu’acteur politique du PPRD, Moussa Mondo fait l’objet d’une exclusion temporaire de 3 mois. Ces mesures, prises à la fois par le parti et la religion, sont provisoires en attendant les conclusions de l’enquête judiciaire sur la mort de Mme Khadidja Rabakomalala Alissa Mondo.
Gédéon ATIBU