L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) alertent sur la situation des enfants, filles et femmes victimes des derniers bombardements le camp des déplacés de Mugunga à Goma au Nord-Kivu, le 03 mai dernier par les rebelles du M23.
Dans leur communiqué conjoint du 10 mai 2024, l’OMS et l’UNFPA condamnent fermement les bombardements qui violent le droit international humanitaire en mettant en péril le caractère civil des camps et le devoir de protection des personnes déplacées.
Ainsi, ces deux organisations vont remarquer que les enfants, des filles et femmes sont à la suite de ces bombardements exposées à des risques accrus de violence sexuelle et de traumatismes.
Face à cette situation, Dr Boureima Hama Sambo, Représentant de l’OMS en RDC, rassure que OMS et UNFPA travaillent déjà d’arrache-pied pour les services de santé comprenant la prise en charge médicale d’urgence et les interventions psychosociales.
De son côté, Suzanne Mandong, Représentante a.i de UNFPA en RDC, précise que son organisation poursuit la fourniture des services en santé sexuelle et reproductive, de prévention et prise en charge des violences basées sur le genre et de protection contre les abus et exploitations sexuels.
À ce jour, 312 personnes affectées incluant des femmes enceintes, des personnes vivant avec handicap et des victimes de violence ont bénéficié des services psychosociaux et de santé mentale de la part de ces organisations.
À cet effet, quelques besoins se font sentir notamment :
–l’amélioration des installations sanitaires, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène pour assurer des conditions de soins adéquates et prévenir la propagation de maladies;
–Le renforcement de la sécurité dans les camps pour veiller à la protection des populations vulnérables contre les menaces telles que la violence, l’exploitation et les attaques extérieures;
–La collaboration avec les autorités locales pour garantir l’accès humanitaire et établir des partenariats efficaces pour coordonner les efforts d’aide aux communautés.
Il faut signaler que les explosions de ces bombes ont causé plusieurs morts, des blessés et des dégâts matériels importants. Les victimes seront inhumées ce samedi par le gouvernement congolais, dont deux membres sont à Goma depuis jeudi.
IHM/Radiodelafemme