Les conditions carcérales des femmes dans les prisons de la province du Kasaï sont de plus en plus inquiétantes, rapportent la Nouvelle société civile congolais dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Dans une interview accordée à la radiodelafemme.net, ce jeudi 6 juin 2024, Francis Kasongo, Coordonnateur de cette structure a laissé entendre que les femmes incarcérées dans la prison central de Tshikapa par exemple vivent dans des conditions inhumaines, notamment par manque des nourritures et de soins de santé appropriés.
«Les conditions carcérales de femmes dans la province du Kasaï laissent à désirer, nous sommes entrain de déplorer le fait qu’aujourd’hui les gens n’aient pas compris la nécessité ou l’importance d’une prison, qui n’est pas une représentation de l’enfer sur terre mais un lieu de rééducation», a dit Francis Kasongo coordonnateur provincial de la nouvelle société-civile congolaise.
Pour lui, malgré la détention, la femme ne doit pas être privée de ses autres droits en dehors de droit à la liberté de circulation.
C’est pourquoi la NSCC plaide auprès des autorités politico-administratives de se pencher sur ce dossier afin que les femmes emprisonnées recouvrent leurs droits.
«Nous pouvons profiter de cette occasion pour lancer un appel en direction des autorités politico-administratives et organisations internationales, voire les agences de nations unies qui militent pour le droit de la femme de se pencher sur cette question pour que la femme prisonnière puisse recouvrer tous ces droits qui sont bafoués à l’exception de celui lié à la liberté de circulation», a-t-il lancé.
Toujours selon cet acteur, dans certains coins du Kasaï, les femmes prisonnières sont obligées de débourser une somme, moyennant 2000fc pour pouvoir se laver.
Moïse Adonis Mbuyi/Tshikapa