Le nouveau ministre de la Justice et Garde des Sceaux a adopté une position plus stricte envers l’homosexualité en République démocratique du Congo.
Peu de temps après son entrée en fonction, Me Constant Mutamba a demandé au Procureur général près la Cour de cassation de réprimer toute personne appartenant à la communauté LGBTQ+.
Cette décision a provoqué de l’inquiétude parmi les militants gay et lesbiens qui dénoncent des attaques dirigées contre eux. Bien que le sujet soit controversé, une grande partie de la population soutient la défense de l’identité et de la culture congolaises contre des pratiques considérées comme importées d’Europe.
Bernadette Tokwaulu, juriste et femme politique, estime qu’il n’est pas légitime de promouvoir des pratiques allant à l’encontre des traditions africaines.
Elle fait valoir que certaines choses peuvent être cachées ou interdites sans pour autant disparaître. Par exemple, bien que l’inceste soit tabou dans les traditions, il continue d’exister.
Me Bernadette Tokwaulu affirme que la nature humaine reste inchangée et que des interdictions sociales ne signifient pas l’absence de ces comportements.
Les forces de l’ordre sur le terrain ont été informées des nouvelles directives des autorités : toute activité homosexuelle en public ou toute promotion de celle-ci sera passible d’arrestation.
Gédéon ATIBU