La panafricaniste Nathalie Yamb conseille à la jeunesse africaine de se revoir pour ce qui est de son choix d’aller se chercher sous d’autres cieux.
C’est une publication que la panafricaniste Nathalie Yamb a publié sur son compte Twitter le 24 juillet 2024. Il faut le dire, ladite publication a reçu un accueil mitigé parce que pour d’aucuns, elle ne fait pas preuve de clémence et ne tient pas compte du fait que les africains qui optent pour l’immigration clandestine n’ont toujours pas le choix. Justement Nathalie Yamb donne à voir aux africains d’autres options sur leur continent qui pourraient les éviter de se retrouver dans le désert.
«Tu dis que tu n’as pas 15.000 f pour faire tes papiers et te faire enrôler. Mais tu arrives à trouver 1.500.000 f pour aller mourir en Méditerranée. Tu dis que tu t’en vas parce que chez toi, les pauvres ne vont pas à l’école. Mais tu choisis librement d’aller en Libye finir tes jours dans une geôle. Tu écartes celui qui te propose une Côte d’Ivoire meilleure en le traitant de rêveur. Mais ce sont tes propres rêves d’Italie et d’Allemagne qui te font partir ailleurs. Tu dis que chez toi il n’y a plus d’espoir parce que tout le monde est corrompu. Mais tu es prêt à corrompre tout le monde à Agadez et Daloa pour pouvoir être vendu», écrit-elle.
La panafricaniste ressort la contradiction dans la posture des jeunes africains qui préfèrent ne pas s’engager du fait de la peur des représailles du régime au pouvoir cependant ne se préoccupent pas du danger présent dans la voie de l’immigration.
«Tu dis que tu ne t’engages pas parce que les soldats du régime te font peur. Mais tu cours pour te jeter devant les armes et les kalachs des passeurs. Tu dis que tu n’as plus de force et que le bureau de vote est trop loin. Mais tu es prêt à traverser le Sahara pour un destin incertain. Tu dis que tu n’as pas confiance aux résultats des élections. Mais tu choisis d’aller subir la violence des érections en détention. Tu dis que tu n’as pas le courage de marcher jusqu’à l’epp pour aller voter. Mais tu es prêt à affronter la Méditerranée sur un pneumatique sans savoir nager. Tu dis que tu souffres, que tu as faim et que chez toi, c’est la misère. Mais tu préfères crever la gorge sèche, le ventre vide dans le désert. Jeune, faut te revoir! Jeune, c’est toi l’espoir. Jeune, faut t’impliquer! Jeune, deviens leader! Sinon, ici ou ailleurs. Tu seras le noir qui sera broyé!», écrit-elle.
Nathalie Yamb, militante panafricaniste, appelle à une révolution mentale chez les jeunes, les incitant à se mobiliser afin de transformer un système qui appauvrit les Africains au profit d’intérêts peu reluisants. Elle les exhorte à ne pas se complaire dans des plaintes incessantes face aux conditions imposées par leurs dirigeants, mais plutôt à envisager des solutions durables sur le continent, au lieu de chercher à quitter leurs terres pour un rêve qui pourrait s’avérer incertain.
Gédéon ATIBU