Près de cinq mois après l’engagement solennel du président Félix-Antoine Tshisekedi devant les cadres de son parti à la Cité de l’Union africaine, l’heure de vérité approche, un nouveau gouvernement est en gestation. Mais les attentes sont claires.
Face à une insécurité persistante et une situation socio-économique fragile, les congolais attendent bien plus qu’un simple remaniement : ils veulent une rupture avec les pratiques du passé.
À Lubumbashi, Alice Ndala, une Panafricaine engagée notamment dans le Lualaba, entrepreneure et analyste politique, n’a pas mâché ses mots se confiant à la rédaction de la de Radio de la Femme : « On veut du sang neuf, un vrai changement. Certains doivent partir. D’autres peuvent rester, s’ils ont fait leurs preuves. Le président doit écouter le peuple. Pas des ministres de façade, mais des bâtisseurs. Nous avons besoin d’évoluer et changer des narratifs»
Pour elle, les futurs membres du gouvernement doivent être choisis avec rigueur et responsabilité : « On ne veut pas des gens préoccupés par leurs poches. Le pays a besoin d’évoluer, et personne ne le fera à notre place. Il faut une sélection minutieuse. Un ministre doit être évalué sur son terrain, sur son bilan.»
Sauf changement de situation, ce nouveau gouvernement baptisé Suminwa II sera une version réduite de l’équipe actuelle, toujours dirigée par la Première ministre Judith Suminwa. Les discussions en cours à la Cité de l’Union africaine laissent entrevoir une ouverture vers d’autres forces politiques et sociales.
Ruth Kutemba / Lubumbashi