À l’occasion de la journée de commémoration du GENOCOST, le président Félix Tshisekedi a annoncé ce samedi le lancement d’une campagne politique et diplomatique d’envergure, visant à faire reconnaître officiellement par la communauté internationale les crimes de masse commis en République démocratique du Congo au nom d’intérêts économiques.
Qualifiant cette démarche d’« offensive historique », le chef de l’État congolais a souligné que l’initiative vise à briser le silence autour des violences extrêmes subies par des millions de Congolais, notamment dans les provinces de l’Est, théâtre de conflits armés depuis plusieurs décennies.
« J’ai instruit le Parlement et le gouvernement de s’impliquer activement à l’échelle nationale pour soutenir cette cause. Une mobilisation diplomatique sera également menée auprès des instances internationales », a déclaré le président lors d’une cérémonie solennelle tenue à Kinshasa.
Instituée chaque 2 août, la journée du GENOCOST contraction de Genocide for Economic Gain rend hommage aux victimes des conflits alimentés par l’exploitation illégale des ressources naturelles du pays. Cette date symbolique commémore les pertes humaines considérables causées par des violences motivées par la convoitise du coltan, de l’or, du cobalt et d’autres minerais stratégiques.
À travers cette campagne, les autorités congolaises entendent non seulement honorer la mémoire des victimes, mais également revendiquer une justice internationale. Kinshasa espère rallier le soutien d’organisations humanitaires, d’États partenaires et des Nations unies pour faire avancer la reconnaissance du génocide congolais et réclamer des réparations.
Par Adonis Mbuyi