Après le débat qui a éclaté sur la juridiction habiletée à juger les actes posés par un ancien ministre dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, la Cour Constitutionnelle se rétracte et décide enfin de poursuivre Matata Ponyo.
En effet, l’ancien premier ministre de 2012 à 2016 est accusé d’auteur intellectuel dans la débâcle du parc agro industriel de Bukanga Lonzo qui aura coûté au trésor public près de 300 millions de dollars américains.
Depuis 2014, l’impact qu’un tel projet aurait retenti n’a jamais été visible sur terrain tant que des tracteurs, engins et autres outils furent complètement ruinés et abandonnés au grand dam de la population victime de ce saupoudrage.
A 5 mois des élections générales prévues en cette fin d’année en République démocratique du Congo, Matata Ponyo n’en a pas encore fini avec la justice de son pays. Candidat déclaré à la très hypothétique présidentielle de décembre 2023 , le président du parti LGD est convoqué par le procureur général près la Haute cour de justice, ce mercredi 12 juillet pour être entendu sur des faits informationnels mis à sa charge. C’est le deuxième mandat émis par la Cour Constitutionnelle après le premier auquel le Sénateur Matata n’a pas répondu.
Ce rétropédalage de la Cour Constitutionnelle à se déclarer compétente de juger un ancien premier ministre fait penser ses partisans à un acharnement politique dont serait victime leur leader. Au cas où une telle hypothèse serait vérifiée, l’on va vers des scrutins qui seront émaillés de violences et de tension entre le pouvoir et l’opposition à moins que le ciel nous soit à nouveau clément comme en 2018 où Félix Tshisekedi fut élu et proclamé président dans un contexte on ne peut plus particulier.
Par Gédéon ATIBU