L’artiste Tshala Muana restera à jamais dans les cœurs et les oreilles du grand public, de ses fans au travers des ses chansons et albums laissés derrière elle.
De son vivant, Tshala Muana a justifié ses convictions et couleurs politiques en chantant plus d’une fois à la gloire de l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila. A en croire son compagnon et manager Claude Mashala, la «Mamu Nationale» est bel et bien une martyre du Kabilisme, car elle n’a jamais reculé devant les menaces qui l’obligeaient de se taire.
«Elle aura payé le prix le plus fort pour son engagement politique», a déclaré Claude Mashala, l’un des cardinaux du PPRD de Joseph Kabila, à la Radio de la femme.
Sans aller loin dans ses commentaires, le producteur culturel de l’artiste pendant plus de 20 ans annonce la sortie prochaine d’un nouvel opus, qui serait dangereux pour le pouvoir en place.
«Elle a laissé des bombes pires que Satan 2. Je crois qu’autant que les occidentaux cherchent à négocier avec Poutine, il y a des gens au pays qui doivent aller négocier avec elle au Nécropole. Ce sera très fort quand quand ce sera sur le marché », a-t-il souligné.
Surnommée « Reine du Mutuashi », Tshala Muana a récolté le plus grand mérite d’avoir réussi à faire sortir la culture luba du ghetto, c’est-à-dire elle a pu moderniser et donné ses lettres de noblesse au folklore du peuple Luba. En conséquence, sa musique et sa personnalité lui ont ouvert des portes des palais présidentiels sur le continent comme à travers le monde.
Rappelons que c’est depuis le 10 décembre 2022 que Tshala Muana a passé l’arme à gauche. Nonobstant son voyage dans l’au-delà, la voix et la mélodie de la « Mamu nationale » (mère de la Nation) continueront à résonner de génération en génération.
Par Gédéon ATIBU