Des plaidoyers pour obtenir la condamnation du Rwanda suite à son appui apporté aux rebelles du M23 n’ont pas faibli au pays, que ce soit par des officiels congolais ou que ce soit par des citoyens qui en ont marre avec des velléités bellicistes du régime Kagame.
De nos jours, 3 territoires du Nord-Kivu (Nyirangongo, Rutshuru et Masisi) sont toujours assaillis par ce groupe armé essentiellement financé Kigali. Bien sûr que ce dernier a toujours nié toutes ces accusations alors que des preuves sur le terrain démontrent clairement son implication à travers des militaires et des tenues de l’armée rwandaise qui sont visibles sur le champ de bataille.
Jeudi 27 juillet dernier, des parlementaires congolais ont profité du séjour de leurs collègues européens à Kinshasa pour revenir sur la question et plaider la cause de la République démocratique du Congo.
Face à eux, les représentants de la RDC ont insisté sur le fait que l’Union européenne devrait sévir contre les dirigeants rwandais pour les pousser à abandonner leur plan contre le Congo.
« Nous avons reçu au parlement congolais des députés européens. Associée à cette rencontre en qualité de présidente de la commission des relations extérieures du Sénat congolais pour une séance de travail entre les parlementaires congolais et européens, une séance présidée par le président de l’Assemblée nationale, nous avons saisi l’opportunité pour dire à nos amis députés européens que la RDC attend des sanctions fermes de l’Union européenne contre le Rwanda qui agresse la RDC », rapporte Francine Muyumba qui était de la partie.
Par ailleurs, la sénatrice note l’impérieuse nécessité d’un travail à l’interne. La Kabiliste soutient que les Congolais ont également une part de responsabilité dans l’envahissement de leur territoire, d’abord par des complicités internes, ensuite par la désorganisation des services de défense et de sécurité.
« J’ai personnellement évoqué le fait également que nous avons en grande partie notre part de responsabilité interne qui demande des solutions internes pour renforcer notre armée et trouver des solutions aux problèmes qui nous divisent« , renchérit-elle.
Depuis le début du conflit M23 au Nord-Kivu, des Congolais ont toujours dénoncé l’absence ou la présence hypocrite de la communauté internationale face à la question. Ils ont souvent exigé des mesure fermes pour dissuader le régime Kigali qui est accusé d’être le parrain de la rébellion pour déstabiliser l’est du Congo.
Par Charles Mapinduzi