La régulation et le contrôle des médias en période électorale ; la diffusion de l’information à travers les réseaux sociaux ; discours de haine dans les médias : contenus et moyens d’y faire face … Ce sont là des sujets parmi d’autres qui auront meublé les échanges entre le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya et le comité scientifique de la campagne de lutte contre le discours de haine en période électorale.
En collaboration avec le ministère de la Communication et Médias, les membres du comité scientifique composé de Tito Ndombi, Bobo Kitumu, Magalie Ligodie et Israël Mutala sont fortement mobilisés pour la lutte contre les discours de haine et d’incitation à la violence en période électorale.
« Nous pensons vraiment que si les discours de haine passent par plusieurs plateformes numériques et par les medias en ligne, ces discours vont atteindre plusieurs personnes car ils ne passent pas plus par de medias traditionnels mais plutôt les réseaux sociaux qui sont les plus consultés par de gens. Nous pensons que si les journalistes, les professionnels des médias prennent à bras le corps cette charte, ils ne pourront ni dupliquer ni diffuser ni accorder la parole aux marchands de haine qui se recrutent dans tous les milieux politiques, socioéconomiques », a déclaré Oboul Okwess, membre dudit comité, à l’issue de l’audience.
Ce document qui reprend 10 engagements clés et une série de mesures concrètes est un outil nécessaire qui permet aux professionnels des médias de ne pas propager les discours de haine en période électorale. Il s’agit notamment de la mise en place des mécanismes incitant au signalement de propos haineux sur l’ensemble de leurs plateformes numériques et l’engagement ferme de ne pas donner de tribune aux marchands de haine, qu’ils soient des influenceurs ou des acteurs socio-politiques.
Cette charte appelle aussi les professionnels des médias à l’exemplarité dans dans l’exercice quotidien de leur métier de journaliste et à ce qui convient désormais d’éviter en vue de permettre la tenue saine des élections en République démocratique du Congo.
Par Gédéon ATIBU