L’appel des autorités congolaises aux détenteurs illégaux d’armes ne faiblit pas dans l’est du pays. Particulièrement, le Sud-Kivu, une des entités les plus instables du Congo connait un nouveau coup de fouet avec la sensibilisation menée des mains de maître par madame Ngabo Grâce, coordonnateure du P-DDRC-s (programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation).
Ce jeudi 14 septembre, alors que celle-ci lançait officiellement le projet pilote pour la réinsertion des ex-combattants dans la zone prioritaire d’Uvira, elle a réitéré le même appel en demandant à tous les animateurs des groupes armés à rejoindre la voie de la paix.
Pour Ngabo Grâce, il s’agit d’une occasion en or que les réfractaires au processus DDRC-s doivent saisir afin de permettre leur retour à la vie normale.
Le programme prévoit qu’au total 1000 personnes triées sur le volet dont 500 ex-combattants, 300 femmes vulnérables et 200 jeunes seront bénéficiaires du projet dans le cadre de la mise en oeuvre de ce P-DDRC-s.
Ce projet pilote qui inclue également des projets de développement lancé à Uvira, en chefferie de Bafuliro, groupement de Runingu est aussi une opportunité offerte aux communautés pour commenter leur cohabitation pacifique, a fait savoir madame Grâce.
« Ces travaux à haute intensité de main d’oeuvre s’executeront dans une première phase pour la réhabilitation de 42 km de voie de desserte agricole reliant les groupements de Runingu et Kigoma en Chefferie des Bafuliru« , dit-elle.
Au sujet de la situation sécuritaire dans l’est, le P-DDRC-s a dit dénombrer au moins 252 groupes armés actifs au Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Ituri et Tanganyika. Le Sud-Kivu s’est présenté comme la province la plus infestée par les milices.
Par Charles Mapinduzi / Radio de la femme