Deux semaines après le carnage des civils par les services de sécurité en ville de Goma (Nord-Kivu), des voix n’ont pas faibli pour appeler les autorités congolaises à éclairer l’opinion sur ce qui s’est réellement passé.
Lors d’une audience au procès en cours en ville de Goma, Mike Mikombe, commandant brigade de Garde républicaine, cette unité spéciale des FARDC citée dans le massacre, a même affirmé que ceux qui prévoyaient de marcher le jour du carnage étaient des supplétifs du M23.
Mais, ces accusations sont rejetées par les acteurs des forces vives qui témoignent que la secte Wazalendo qui avait été visée est à Goma depuis plus de 2 ans et n’avait jamais été à la base d’un autre accrochage. De ce fait, la lumière peine à être faite sur le dossier et, jusqu’à ce stade, personne ne sait identifier les vrais coupables ni même établir les responsabilités.
Gracian Iracan, député élu de l’Ituri vient ainsi de saisir le président de l’Assemblée nationale à travers une lettre datant du 15 septembre dernier. Le Katumbiste veut voir Sama Lukonde devant les députés nationaux afin qu’il s’explique sur ce qui s’est réellement passé.
« Nous avons appris à travers des extraits vidéos que des sujets congolais ont été massacrés par des éléments identifiés comme ceux appartenant aux forces de l’ordre. Nous voulons savoir avec exactitude ce qui s’est réellement passé dans la ville de Goma« , écrit-il.
Au total, 43 personnes avaient trouvé la mort et 74 autres blessés, selon les données fournies par les autorités congolaises. Mais, les forces vives, elles, dressaient un bilan plus lourd, allant jusqu’à parler d’une centaine de civils tués.
Les victimes étaient essentiellement les membres de la secte mystico-religieuse Wazalendo qui avaient prévu de manifester notamment contre la présence des casques bleus en République démocratique du Congo.
Par la Radio de la femme