Dans l’est du pays déchiré par d’interminables conflits armés, des milliers de femmes et filles sont exposées. Nombreuses ont été tuées, violées ou enlevées. D’autres encore sont des rescapées d’attaques, certaines y ont échappé de justesse, certaines autres ont vu leurs maris et leurs enfants leur arrachés.
Dans plusieurs régions, ces victimes ne savent à quel saint se vouer. Leur vie ne tient qu’à un fil. Parmi elles, des déplacées qui mènent une vie de misère dans des camps de fortune où il n’y a ni abris, ni couvertes, encore moins nourriture. Elles y sont exposées aux maladies et aux intempéries sans aucune issue de secours.
Au regard de ce calvaire que traversent ces femmes, une campagne de collecte des fonds en faveur d’elles a été lancée. L’objectif étant de les aider tant soit peu à un retrouver un peu de sourire et aussi à les aider à survivre à la situation qu’elles traversent.
L’Editrice de Femme d’Afrique Magazine s’est jointe à cet appel. Christelle Mpongo qui se met dans la peau de ces femmes confrontées à l’insécurité dans l’Est, appelle les Congolais, particulièrement d’autres femmes, à donner leur part pour sauver les vies.
Dans un message inspirant qui encourage chacun à prendre part à l’initiative et à faire une différence dans la vie des femmes vulnérables, cette voix influente espère que les Congolais mettront la main à la pâte pour ce dîner de charité.
« Nous appelons les femmes à venir nous rejoindre, à faire un don pour soutenir cette femme de l’Est qui subit les atrocités. Seule une femme peut comprendre la douleur d’une femme. Toutes les femmes de la RDC, un don de votre part servira à ce que cette femme qui subit des atrocités, cette jeune fille qui ne sait à quel saint se vouer puisse retrouver un sourire. C’est à partir du 11 octobre que nous aurons besoin de vous pour accompagner cette femme, pour la soutenir. J’invite toutes les femmes de la République à bous rejoindre« , dit-elle dans une vidéo.
Au Nord-Kivu, par exemple, pour la seule guerre du M23, plusieurs femmes sont confrontées à d’énormes difficultés autour de Goma. Les aides venant des autorités nationales ne sont plus fournies alors que celles des partenaires, des ONG et des acteurs des forces sont insignifiantes.
Suite à la faim, à la maladie et aux conditions humaines que les déplacés mènent sur place, une centaine a déjà perdu la vie en seulement un an du conflit imposé par la milice M23.
Par Charles Mapinduzi