Sa candidature est très attendue, ou plutôt, vivement sollicitée par des organisations féminines qui, d’ailleurs, il y a peu, ont collecté des fonds pour lui payer la caution.
Cependant, ce jour-là, Denis Mukwege ne s’était montré ni pour ni contre la forte demande des femmes qui estiment que le prix Nobel congolais mérite de diriger le pays au regard du rôle impliquant qu’il a joué et qu’il joue depuis des décennies.
« La nuit porte conseil« , avait-il alors réagi. Le lundi prochain, le réparateur des femmes a ainsi décidé de prendre rendez-vous avec les Kinois et tous les Congolais. Lui qui s’est confié à la nuit pour un conseil a finalement peut-être tranché s’il se portera ou non candidat à la présidentielle.
Des informations entrecoupées rapportent que Denis Mukwege pourrait bel et bien briguer la présidence. Selon des sources, le docteur de Panzi pourrait s’adresser d’abord aux Congolais le 2 août avant de se rendre à la CENI pour déposer son dossier.
« Le cabinet du docteur Denis Mukwege a le plaisir de porter à la connaissance de l’opinion publique que lors de son prochain séjour à Kinshasa, le prix Nobel de la paix adressera aux Congolaises et aux Congolais, un message important pour la vie et l’avenir de notre nation. L’événement consacré à cette adresse aura lieu le lundi 2 octobre 2023 à partir de 12h dans la grande salle de la paroisse Fatima, dans la commune de la Gombe. Le cabinet invite les forces vives de la nation à prendre part à cette manifestation, y compris la presse tant nationale qu’internationale », indique-t-on.
Comme on le sait, le prix Nobel de la paix s’est toujours montré très critiqué vis-à-vis du régime Tshisekedi. Peu avant, il n’était pas tendre envers Kabila. Sa notoriété sur le plan international fait de lui un candidat redoutable dont il pourrait être difficile de se défaire.
Aux côtés de Moïse Katumbi, Delly Sesanga, Martin Fayulu et Matata, Denis Mukwege a clairement déjà exprimé ses souhaits de voir la fin du régime de Kinshasa qu’il critique pour sa « mauvaise » gestion.
Le gynécologue a réussi à se hisser au sommet grâce à son travail débuté il y a des années, au Sud-Kivu, où il s’est attelé à réparer les femmes victimes des violences sexuelles dans cette contrée déchirée par les conflits armés. En 2018, il a même réussi à décrocher le prix Nobel de la paix, une première dans l’histoire de la RDC.
Par la Radio de la femme