Des centaines de femmes et de filles sont touchées par des actes de violences, d’abus et/ou d’exploitation sexuelle suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans plusieurs parties du pays.
C’est par exemple le cas des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri déchirées par des conflits armés ou encore le Tanganyika, la Tshopo et le Maindombe qui sont touchés par des conflits intercommunautaires engendrant des besoins humanitaires considérables et des cas de violences.
Le jeudi dernier, à la tribune des Nations-Unies, madame Anny Tengamedite qui a porté haut la voix de la femme congolaise a déploré la situation et a plaidé pour que l’attention des Nations-Unies, des bailleurs des fonds ainsi que du gouvernement congolais soit tournée vers ces victimes de violences sexuelles liées essentiellement aux conflits.
La directrice exécutive de Afia mama a même révélé qu’entre janvier et juin 2023, au moins 35 mille cas de violences sexuelles ont été enregistrés sur l’ensemble du pays, généralement dans la partie infestée par les conflits armés.
« Les femmes et les filles déplacées sont exposées à l’exploitation, la violence et abus sexuels dans les maisons closes avec des impacts considérables. 35 000 cas de violences sexuelles ont été rapportées dans la période de janvier à juin 2023 par la coordination du sous cluster sur GBV », a-t-elle rapporté.
Madame Anny Tengamedite a alors recommandé aux autorités de Kinshasa de garantir l’effectivité du fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles en conflit puis de renforcer de toute urgence la gestion et la sécurité des camps des déplacés.
En plus, elle a plaidé pour que soit promue la participation et le leadership des femmes dans des initiatives de redressement et de la stabilisation communautaires. Également, la poursuite des auteurs présumés des violences sexuelles en conflit, etc.
Par la Radio de la femme