Très critique envers la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le gouvernement congolais qui, d’après lui, plantent le décor des élections dont le vainqueur est connu d’avance, Martin Fayulu rentre dans la bataille présidentielle du 20 décembre prochain.
Au cours d’un point de presse tenu ce samedi 30 septembre 2023, le candidat national est revenu sur sa décision de se mettre à l’écart de ce processus électoral.
Pour contrer Tshisekedi, Fayulu confirme le dépôt de sa candidature le mercredi 04 octobre prochain. Et, sa justification étonne plus d’un congolais : « Comme nous n’avons pas eu la transparence par l’audit du fichier électoral, nous l’aurons dans la surveillance des élections », s’est-il limité à indiquer.
Le président national de l’ECIDÉ estime que c’est un appel pressant de la population, des leaders de la société civile dont les prélats catholiques et protestants auquel il répondu après une réflexion longuement mûrie.
En juin dernier, Martin Fayulu avait pourtant conditionné la participation de son parti et de la coalition Lamuka à ces scrutins par un nouvel audit du fichier électoral par un cabinet externe. Qu’est-ce qui se serait passé pour que Martin Fayulu change de fusil d’épaule, car l’audit du fichier électoral tel que recommandé n’a jamais été fait.
Pour nombre d’observateurs, il s’agit d’un acte de trahison. De même que celui-ci a vertement critiqué Félix Tshisekedi qui s’est retiré de l’accord de Genève en 2018, de même, nombreux sont ceux qui estiment aujourd’hui que Fayulu n’est pas digne de confiance.
Sauf erreur de notre part, les désaccords des politiques sur le processus électoral semblent évanescents au fur et à mesure que l’on approche de la date fatidique du 20 décembre 2023.
Au regard de son statut de maillot vert, l’homme de la vérité des urnes de 2018 se positionne à nouveau dans la course et vise à succéder à Félix Tshisekedi après janvier 2024.
Par Gédéon ATIBU