« C’est malheureux, des gens qui vivent en Europe, qui vivent avec les subventions de l’assistance sociale et qui n’ont pas d’adresses au Congo, ils ont peut-être l’adresse de leurs pères mais on ne connaît pas leurs adresses physiques au Congo, puissent me traiter moi, qui vis au Congo d’être le Candidat des blancs »
La réplique sèche du Dr. Denis Mukwege au chef de l’État, Félix Tshisekedi a donné lieu à une avalanche de critiques et de commentaires désobligeants à l’endroit du Prix Nobel de la Paix 2018.
Des membres du gouvernement en passant par les cadres de l’Union Sacrée jusqu’au dernier militant, tout le monde ou presque a asséné des coups au gynécologue congolais réparateur des femmes, casquette qui lui a toute la notoriété et le respect à travers le monde.
Dans sa réaction, le Secrétaire Général de l’UNC, Billy Kambale, est sorti de ses gonds jusqu’à aller traiter les patients de l’hôpital de Panzi de mendiants. Choquant et humiliant, ce commentaire n’a pas tardé à diviser les affidés de Félix Tshisekedi.
En effet, au sein de la famille politique de Vital Kamerhe, Aimé Boji Sangaré est sorti de son mutisme pour avoir pour la première fois voix à ce sujet d’actualité.
«Répondre aux propos discourtois du Dr Mukwege à l’endroit du chef de l’État est politiquement acceptable et totalement justifiable»,a-t-il soutenu, mais s’en prendre à la femme qui mérite respect et compassion, c’est à cela que le patron du Budget national s’oppose diamétralement.
Tout en recadrant son Secrétaire général, le ministre congolais du Budget juge «inacceptable» que l’on crache sur « les patients de l’hôpital de Panzi, dont la plupart sont des femmes victimes d’actes horribles de violence, crime combattu de toutes forces par le chef de l’Etat, champion de la masculinité positive de l’Union Africaine», a-t-il écrit sur X ( anciennement Twitter)
Blessées dans leur amour propre, les organisations et associations féminines ont également désapprouvé les propos du ministre honoraire de la Jeunesse, Billy Kambale. Très choquées, elles vont jusqu’à promettre l’enfer à tout ce qui leur manque de respect. Avec les prochaines élections combinées du 20 décembre prochain, elles ont une occasion d’infliger un vote sanction à ces politiques.
Par Gédéon ATIBU