Humble, ouverte, battante, Precious Petu est le personnage qui fait revaloriser le métier de journaliste féminin dans la ville volcanique et touristique de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
D’un fort caractère, Mme Precious Petu a eu fort à faire à tous les stéréotypes et préjugés dégradant l’image de la femme congolaise dans cette partie de la République. Elle a, en effet, pris à bras-le-corps la défense des droits de la femme, y compris sa visibilité à travers les médias. C’est dans cette quête qu’elle s’est engagée à tendre, volontiers, son micro à toutes les braves et ingénieuses femmes exerçant les métiers dits «d’hommes» parce qu’elle croit en la force d’une femme pour changer le monde.
La journaliste de formation Precious Petu, au-delà de son métier, se veut être une véritable porte-parole du genre. Dans ses nombreuses émissions qu’elle anime sur Fast TV ou un peu avant sur Simba FM, Nation TV et Shekinah TV, elle a plaidé et obtenu la réparation des femmes victimes d’atrocités et autres abus suite aux conflits armés qui déchirent la capitale du Nord-Kivu et ses environs.
Les femmes journalistes dans la ville Goma se comptent sur le bout des doigts à cause des stéréotypes et clichés négatifs qu’on leur colle intentionnellement et parfois sans pitié. Au milieu d’une telle société qui n’a pas trop évolué, Mme Precious Petu, mère d’une jolie fille de 8 ans, a dû faire preuve de courage pour démontrer le contraire en défendant ce qui lui paraît le plus juste possible. La meilleure réponse à ses détracteurs que la très ambitieuse Precious Petu suggère est de «valoriser le métier de journaliste féminin tout en gardant de la hauteur.»
Petits qualificatifs, clichés plus tenaces ou images réductrices : la lutte contre le sexisme est loin d’être gagnée. Car elles sont profondément ancrées, les journalistes peuvent aussi véhiculer des idées sexistes – conscientes ou pas. Ces opinions, le plus souvent, ne se fonde sur aucune expérience ou connaissance personnelle, mais se borne à reproduire des jugements répandus. Les stéréotypes sont toujours discriminatoires, même s’ils semblent au premier abord valoriser un sexe ou un groupe social.
Hommage à ces femmes qui y résistent, Precious Petu en est une.
Par Gédéon ATIBU