Des réponses à cette question semblent déroutantes et tirent un trait aréal sur la société congolaise en perte d’idéal. La génération de jeunes filles et garçons comprend à sa façon le sens de l’engagement qui doit découler d’un sentiment de sincérité envers son partenaire, de responsabilité, de soutien mutuel, d’amour véritable et d’apprentissage. Il ressort que c’est la croix et la bannière pour y parvenir.
Étrange que cela puisse paraître, les jeunes gens de notre temps s’écartent allègrement de la base du fondement durable d’un mariage plein de vie et de sens. Et, les conséquences d’une telle décision sont irrémédiablement dangereuses pour les uns et catastrophiques pour les autres. Il paraît important que les jeunes prennent garde à la manière dont ils décident de s’engager.
A quoi ressemble le mariage de nos jours ?
Les jeunes tombent le plus souvent dans la satisfaction personnelle. En effet, certains pensent que le mariage est un signe de réussite dans notre société et d’autres se voient parfois supérieurs que leurs congénères. Il en résulte que la plupart des jeunes filles s’empressent à quitter le célibat ou le toit de leurs parents dès qu’elles sont sur le point de coiffer sainte- Catherine. A ce moment, la jeune fille commence à s’imaginer un mariage de rêve sans travailler sur ce qu’elle est censée à apporter au sein de son foyer, car chaque aspirant doit avoir au moins quelque chose de si petit que soit à donner à son conjoint. Sinon, on passe à côté même du sens du mariage. On vient avec quoi dans le mariage ? A chacun d’y répondre selon sa compréhension heuristique du sujet dont on parle. La réponse à cette question permet à quiconque de réfléchir deux fois avant de demander ou d’accepter la main d’une personne et encore ceci nous permet à être prêt, c’est-à-dire à se préparer à tout type d’éventualité de ce que la vie conjugale nous proposera. C’est là que le mariage vaut tout son pesant d’or.
Le mariage – est une institution divine établie depuis la nuit des temps- qui permet à l’homme de se découvrir davantage, d’apprendre, de grandir dans l’amour, la patience et la tolérance. En fait, elle est une image de la façon dont Dieu nous aime. Qui comprend ces choses, la religion les enseigne autant ?
Combler un vide ou un besoin est la raison la mieux partagée par les jeunes de cette génération et ce, de façon consciente ou inconsciente. Comme par hasard, cette option constitue un très grand piège dans lequel les jeunes tombent facilement et bêtement. Il n’est donc pas étonnant que beaucoup de mariages ne remplissent que les normes sans vivre ce à quoi le mariage appelle.
Famille, complice de la déviation ?
Les familles africaines en général et congolaise en particulier sont complices de cette situation. Sans gêne, vous entendrez un parent dire à sa fille : « Tu es assez grande, il est temps que tu puisses te marier…», mais il se pose rarement la question de savoir si son enfant a la maturité nécessaire pour contracter un mariage. Les jeunes filles sont plus victimes de cette situation et de l’irresponsabilité parentale.
Il sied de souligner que l’âge de la vie est différent de l’âge mental ou mieux de la maturité d’une personne. Sur cela, il convient d’insister que le mariage est une autre question plus complexe que n’importe quelle aventure au monde.
À la lumière de ce qui précède, le mariage ne devrait, pour aucune raison, être une obsession pour les jeunes filles et garçons, mais une finalité qui se construit et prend du sens au fil du temps. Point n’est donc besoin de se précipiter et de vouloir faire comme tout le monde. Chacun devrait en tenir compte et y aller pas à pas. De plus, quand on sait que le mariage est une finalité – pourvu que l’on se prépare – la pression ne sera plus sur les épaules et l’on vit en étant lucide et objectif.
Dans la prochaine publication, nous reviendrons avec force sur la responsabilité de l’église quant à cette question qui mine la vie des milliers de jeunes et explose les réalités d’une société en déclin. Dans sa descente aux enfers, nous pouvons l’en tirer en appelant à la responsabilité des uns et des autres.
Par Gédéon ATIBU