Marie- Olive Lembe Kabila, épouse du président honoraire Joseph Kabila, ne déroge pas à la règle de la date du 16 janvier de chaque année qui rappelle l’assassinat crapuleux du vaillant soldat du peuple L-D. Kabila, lâchement abattu par les ennemis de la République en son bureau de travail de sa résidence de Mont- Ngaliema.
Malgré son élimination, le combat de Mzee Kabila continue à inspirer les congolais de tous bords 23 ans après. A l’occasion du culte d’actions de grâce en mémoire de l’ancien Président Laurent- Désiré Kabila en la cathédrale protestante du centenaire, les membres de sa famille, ses proches collaborateurs, des fidèles et compagnons de lutte se sont souvenus de l’homme qu’il était : fervent défenseur des valeurs africaines, de la terre de ses ancêtres, aimant Dieu et son prochain.
En effet, L-D. Kabila s’est révélé comme l’incarnation au vrai sens du mot de Patrice Emery Lumumba dont l’héritage peine à être bien préservé par les congolais. Sans surprise, l’orateur du jour lui a trouvé un semblable dans la bible en l’occurrence du roi Josias, avant d’inviter toute l’assemblée à s’inscrire à l’école de Mzee et à l’école de Jozias.
Après la messe de suffrage à laquelle elle n’a jamais manqué depuis l’instauration de la date du 16 janvier comme férié, Marie- Olive Lembe Kabila s’est rendue au mausolée du précieux libérateur du Congo, où elle a déposé une gerbe de fleurs sous un regard chargé de souvenirs.
Mama wa roho comme l’appellent affectueusement ses bienfaiteurs et ses proches a reconnu en Laurent- Désiré Kabila le sens du patriotisme et de l’amour du prochain dont a pu hériter le raïs Joseph Kabila.
«C’est la valeur du nationalisme pour la République démocratique du Congo mais aussi le symbole de la révolution contre l’impérialisme et contre tous les ennemis du pays. Il fut un homme de valeur qui a bien éduqué ses enfants parmi lesquels, mon cher époux, le valeureux fils de Mzée Laurent Désiré Kabila comme j’aime bien l’appeler, le Président honoraire de la RDC, Joseph Kabila Kabange, le père de l’alternance démocratique. Malheureusement, nous constatons qu’elle est bafouée au jour d’aujourd’hui», a-t-elle déclaré.
Ayant pris part à ce culte, Jean- Marie Ntantu Mey, ministre honoraire des Transports a rendu un vibrant hommage à Mzee Kabila de «ne jamais trahir le Congo.». Il le félicite d’avoir fait le choix du Congo et des Congolais. Selon ses propres, «mieux vaut mourir trahi que de mourir traître». Ce dernier, souligne-t-il, finit tôt ou tard par payer son crime.
Vingt- trois ans après, le mystère reste entier. Si Rachidi Kasereka, garde du corps de Kabila, est bien celui qui a tiré à bout portant sur le président congolais, qui a commandité l’assassinat ? Plusieurs théories ont été évoquées au cours des deux dernières décennies, dessinant les contours de ce qui s’apparente à un complot aux ramifications multiples.
Par Gédéon ATIBU