À Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo et siège des institutions, les embouteillages deviennent un phénomène qui ne cesse d’embarrasser les usagers de la route.
Le constat est glacial qu’un matin de janvier : c’est la croix et la bannière pour pouvoir rouler sur les routes et artères de Kinshasa. Il faut avoir des nerfs très solides si l’on veut y arriver comme on le voit chez certains conducteurs des voitures et des motos.
Interrogés à ce sujet, plusieurs conducteurs des Taxi rejettent la faute sur les agents de la Police de Circulation Routière (PCR).
«Aujourd’hui, la voie publique devient de plus en plus un univers où le dérèglement règne et continue à prendre de l’ascenseur, c’est aussi à cause du mauvais travail des autorités de la police de circulation routière», a glissé un chauffeur que nous avons rencontré au niveau des Poids Lourds à quelques encablures de Baramoto dans la commune de Limete- Kingabwa.
Le problème d’embouteillage va bien au-delà du simple constat de terrain. À Kinshasa comme dans plusieurs provinces de la RDC, les embouteillages sont visibles même en dehors des heures de pointe à cause du manque de civisme routier.
Les usagers de la route y sont aussi pour quelque chose. Beaucoup sont ceux qui font tout pour enfreindre la loi et le code de la route. Les conducteurs des véhicules de transport en commun, contraints à maximiser leurs recettes journalières, ont excellé dans cette pratique sous l’œil impuissant des agents de PCR qui sont si souvent soudoyés par les conducteurs.
La loi n’est pas muette par rapport à toutes les infractions routières dans lesquelles tombent les usagers de la route. Elle n’est tout simplement pas appliquée dans toute sa rigueur pour plusieurs raisons. L’une d’entre ellles est le fait que les autorités censées la faire respecter, elles aussi y passent outre. Par conséquent, elles prêchent par le mauvais exemple, estime la population.
Il y a lieu de régler le problème à la base, c’est-à-dire confier une mission de lutte contre les embouteillages aux agents de circulation routière après remise à niveau et formation des nouvelles recrues, mettre en place et appliquer les mécanismes de sanction contre l’indiscipline et la compromission, valoriser les soldes des agents de la police de roulage et instaurer et rendre effective la prime pour ceux qui se distinguent.
Au regard des réalités auxquelles sont confrontés les kinois, les autorités devraient agir le plus tôt possible face à la jungle qui règne dans la ville province de Kinshasa.
Par David nzolantima