Dans le Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), près de 200 étudiants ont été sensibilisés contre les discours de haine dont la courbe est ascendante ces derniers mois au pays.
En séjour dans la ville volcanique, Me Perci Tambwe s’est adressé à une centaine d’étudiants de l’université de Goma, le week-end dernier. « L’exposé s’est basé sur la problématique de la nationalité des Congolais tutsi : vérité historique et juridique. »
Sans aller par quatre chemins, ce brillant avocat près la Cour d’Appel a présenté une analyse factuelle de la loi du 12 novembre 2004 relative à la nationalité tout en relatant l’histoire des tutsi et des Banyamulenge depuis la colonisation jusqu’à la promulgation de la constitution du 18 février 2006.
Devant les étudiants de l’université de Goma, Me. Perci Tambwe, qui s’est montré réconciliant avec l’histoire du pays, a estimé haut et fort que « la congolité des tutsi et Banyamulenge n’est à remettre en cause, car toutes les tribus, les ethnies et toutes les communautés ont acquis la nationalité congolaise au même moment et ce conformément à la loi », a-t-il expliqué.
Coordonnateur de l’ONG Justice For Human, Me. Perci Tambwe est revenu à la charge pour balayer d’un revers de la main les contre-vérités contenues dans le livre de Charles Onana sur « l’Holocauste au Congo, Omerta de la communauté internationale. » A l’en croire, le chercheur camerounais s’est servi de cet ouvrage et de sa casquette d’écrivain et de scientifique pour diviser et soulever une tribu contre une autre, passant à côté de l’objectivité historique et de la vérité que la science devrait apporter dans le but d’éclairer la lanterne du commun des mortels.
En sa qualité d’artisan de paix et agent de prévention du génocide, cet excellent orateur a appelé les étudiants à promouvoir la culture de paix et de cohésion sociale.
Outre le cadre juridique qui interdit les discours incitatifs à la haine et à la violence, notamment l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, Me Perci Tambwe a rappelé aux participants le rôle des discours de haine dans la commission d’atrocités de masse.
A cet effet, Me. Perci Tambwe a fait quelques recommandations à son assistance afin de veiller et mettre en échec tous les messages de haine d’où qu’ils viennent.
– Vigilance face aux discours des politiques qui favorisent la haine
– être acteurs du changement pour la paix et la fraternité
– ne pas se fier à la propagande anti-tutsi
– À remettre en cause les écrits tendant à mettre en place une division ethnique et ce , contre la volonté du chef de l’État qui est artisan de l’unité et du bien -être social.
Au terme de cet échange participatif, chaque étudiant s’est engagé à faire sa part pour endiguer la diffusion des discours de haine surtout en cette période tumultueuse de l’histoire de la RDC où le souverain primaire se prépare à aller au 4ème cycle électoral pour choisir ses nouveaux dirigeants.
Par la Rédaction