Dans moins de 3 mois, le pays sera appelé à se choisir de nouveaux dirigeants aussi bien à la présidentielle qu’aux législatives. Bien que nombreux ambitieux se soient lancés dans la course, la participation de la femme est toujours négligeable, même si un peu mieux par rapport aux scrutins précédents.
En plus du complexe qui empêche certaines femmes de s’engager, la mission onusienne en RDC note également des intimidations et des menaces dont est victime la junte féminine.
Bintou Keita qui parlait du haut de la tribune des Nations-Unies a encouragé les intrépides d’entre ces femmes qui ont bravé la peur et vaincu leur timidité et leur scrupule pour se lancer dans la course à la présidentielle et aux législatives.
« Je déplore et condamne les diverses attaques et intimidations qui entravent la participation des femmes aux scrutins. Dans ce contexte, je salue le courage des femmes candidates mais regrette que leurs candidatures ne représentent qu’une augmentation de 6% par rapport aux législatives de 2018, soit un total de 17% des candidatures cette année contre 11% en 2018« , a-t-elle dit.
Mais, en même temps, la cheffe de la MONUSCO a rappelé que l’ONU restait et reste au côté des femmes pour les encourager et les accompagner jusqu’à la fin du processus.
« Les autorités congolaises, la CENI, la MONUSCO et les agences de l’ONU, soutenues par divers partenaires, ont contribué à sensibiliser et encourager la participation des femmes à ces élections. De nombreux ateliers visant à accroître la participation des femmes au processus politique ont été organisés par la MONUSCO à Kinshasa, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri pour les soutenir », a renchéri Bintou Keita.
Dans plusieurs entités touchées par l’insécurité, les femmes sont contraintes à la réclusion de sorte qu’elles font face aux difficultés de se lancer en politique.
Plusieurs organisations féminines haussent la voie pour que les décideurs nationaux et internationaux prennent en compte leur situation qui n’est guère enviable.
Par la Radio de la femme