La province du Kasai-Oriental a été jeudi 10 avril le théâtre d’une critique acerbe de la part de Rachel KAPINGA, coordonnatrice de la Nouvelle Société Civile du Congo. Lors d’une conférence de presse , elle a mis en lumière les lacunes de la gestion actuelle de la province, sous l’autorité du gouverneur élu, qui, selon elle, a trahi les espoirs suscités lors des élections.
Rachel KAPINGA n’a pas mâché ses mots en affirmant que la situation dans le Kasai-Oriental est plus une continuité des échecs passés qu’un véritable renouveau.
«Nous comptons plus d’une année sans action tangible ayant un impact visible sur la population, à part des réunions stériles et des va-et-vient inutiles», a-t-elle déclaré.
Cette déclaration résonne comme un cri du cœur pour les habitants qui avaient placé leur confiance dans les nouvelles autorités locales, issues d’un ancien parti d’opposition.
Un des points cruciaux soulevés par KAPINGA concerne la gestion des fonds alloués à la province. Elle a exprimé son inquiétude face aux millions de dollars reçus, notamment 3 millions du gouvernement central et 3 millions de rétrocession, ainsi que les recettes générées par les péages du pont Lubilanji et de Tshibombo. La question demeure : pourquoi ces sommes ne sont-elles pas investies dans le développement de la province ? La coordonnatrice a insisté sur la nécessité d’une transparence financière, avertissant que si le silence perdure, la population pourrait envisager des manifestations pour obtenir des réponses claires.
La sécurité et la liberté d’expression ont également été au cœur de ses préoccupations. KAPINGA a dénoncé les menaces et intimidations pesant sur ceux qui osent critiquer le pouvoir en place.
«Les contradictions ne peuvent pas être l’objet de l’intolérance» a-t-elle martelé, rappelant l’importance du respect des principes démocratiques.
Pour Rachel KAPINGA, il est évident que l’actuel leadership du Kasai-Oriental manque de vision et de clarté. La société civile, alarmée par cette situation, appelle à une prise de conscience urgente des autorités afin de redonner espoir à une population qui commence à se méfier d’un pouvoir jugé faible et suspect.
«La démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple», a-t-elle conclu, soulignant que les citoyens ne se laisseront pas abuser par des promesses non tenues.
Dans un contexte où l’attente de changements concrets est palpable, le message de Rachel KAPINGA pourrait bien résonner comme un appel à l’action pour les autorités du Kasai-Oriental.
Ariel Maleka Armal