La coordonnatrice provinciale de l’ONG Solidarité pour les pauvres (SOPA) et gestionnaire des cas au sein de la société civile Bonne gouvernance dans la province du Kasaï, Francine Malu, est montée au créneau après le récent réaménagement du gouvernement provincial de Kinshasa.
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, elle dit avoir appris “avec profonde désolation” cette décision du gouverneur Daniel Bumba, qu’elle considère comme “une insulte pour les femmes congolaises” et “un recul pour la parité hommes-femmes”.
Selon elle, cette nouvelle composition du gouvernement provincial viole les textes légaux du pays, notamment la Constitution et la loi n°08/012 du 31 juillet 2008 relative aux principes fondamentaux de la libre administration des provinces, qui exigent la représentativité de la femme dans les instances décisionnelles.
Francine Malu appelle à une revisitation sans délai de l’arrêté portant réaménagement du gouvernement provincial, estimant que ce dernier “porte atteinte aux efforts du chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui se bat nuit et jour pour rendre effective l’égalité des sexes dans tous les domaines, y compris les postes de décision”.
La militante de la société civile en appelle à la mobilisation de toutes les femmes de Kinshasa et de la République démocratique du Congo pour “dire non à cette injustice”.
Elle estime que l’exclusion des femmes du gouvernement provincial reflète encore “une conception antique de la femme” et constitue “une preuve de mauvaise gouvernance, car non inclusive”.
“ Nous demandons à toutes les femmes de se lever et de défendre les acquis de la parité. Ce combat n’est pas celui d’un groupe, mais de toutes les Congolaises éprises de justice et d’égalité”, a conclu Francine Malu.
Le gouverneur de la ville province de Kinshasa Daniel Bumba a procédé le mercredi au réaménagement technique de son gouvernement provincial.
Adonis Mbuyi
