L’Association des femmes juristes congolaises (AFEJUCO) a organisé, le mardi 08 et le mercredi 09 juillet, à Kikwit dans la province du Kwilu, un atelier de vulgarisation du cadre juridique national relatif à la contraception et aux avortements sécurisés, en lien avec le Protocole de Maputo, avec l’appui du MSI-RDCongo.
Cette session a ciblé les décideurs et leaders d’opinion de la ville, dans le but de renforcer leurs connaissances et leur implication dans la diffusion de ce cadre normatif. C’est la maire adjointe de la ville qui en avait donné le go dans la salle Marinel.
« Nous voulons que les décideurs s’imprègnent du contenu du Protocole de Maputo, ratifié par la RDC, afin de mieux le vulgariser au sein de la société et ainsi favoriser sa mise en œuvre effective », a déclaré Justine Mushiya, cheffe de délégation de l’AFEJUCO.
La maire adjointe de Kikwit, Mme Charlotte Lula, a rappelé que ce protocole, signé à Maputo par une quarantaine de Chefs d’État africains, engage des États à garantir aux femmes l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive, y compris l’avortement sécurisé en cas de viol, d’inceste, de mariage précoce ou lorsque la grossesse met en danger la santé de la femme.
Elle a également souligné la nécessité de surmonter les obstacles culturels et coutumiers qui freinent l’exercice de ces droits : « Nos coutumes discriminatoires continuent de limiter l’autonomie des femmes et compromettent leur santé. »
Au cours de l’atelier, plusieurs experts sont intervenus sur des thématiques cruciales telles que : la grossesse non désirée et ses conséquences ; l’avortement non sécurisé ; le cadre juridique de la RDC en matière de santé sexuelle et reproductive.