Sandrine KABEYA est actuellement conseillère en entrepreneuriat à Cuso depuis février 2024. Elle est en outre journaliste d’investigation, spécialiste des médias communautaires, spécialiste en genre et épouse et mère de famille.
Parcours d’une femme de distinction
Sandrine Kabeya a étudié à l’Institut Supérieur Monseigneur Mulolwa, où elle a obtenu son diplôme de licence en journalisme en 2013, et cependant, elle travaillait à Malaika TV, une chaîne de Lubumbashi, depuis son ouverture. Elle y assumait les fonctions de secrétaire de rédaction au Desk de sports.
Après ses études, elle s’est spécialisée en journalisme d’investigation et a par la suite commencé à travailler dans des organisations internationales. Elle a eu à travailler avec Internews en tant que cheffe du bureau dans l’espace Katanga, où elle était engagée comme spécialiste « médias communautaires.
Risques du métier
À Malaika, où elle exerçait au desk sport, elle dit avoir été victime des préjugés :
« Déjà quand vous êtes journaliste, les gens pensent que vous êtes une pute, femme légère, femme de tout le monde, et lorsqu’on allait au stade pour couvrir certaines rencontres des matchs de football, c’était ainsi, on pouvait nous jeter des pierres, vouloir nous déshabiller, vouloir abuser de nous, mais Dieu nous a faitgrâce. », confie-t-elle.
Et de poursuivre :
« Nous n’avons jamais été victime de ces cas, mais plusieurs autres si, voilà, c’est le risque du métier qui nous passionne, on n’aime tellement le journalisme ».
Trois mots définissent Sandrine
Cette femme des médias est caractérisée par trois mots, dont l’intégrité, l’honnêteté et la gentillesse :
« Nous aimons donner du sourire chaque jour aux autres. Donc, c’est une discipline que je me suis donnée, chaque jour je dois donner du sourire à au moins 5 personnes pour les rendre heureuses et je me dis que Dieu aussi dans le ciel est heureux.», raconte-t-elle.
Sandrine rêve d’améliorer les conditions des journalistes en RDC
Sandrine Kabeya préfère également occuper certains postes de décision pour aménager la loi qui régit ce métier afin de changer les conditions des journalistes jusqu’à les amener à être respectés.
« Je me dis, nous devons lutter pour que les journalistes soient bien traités, de mon passage sur cette terre, qu’on sache que Sandrine avait fait ça, et voilà aujourd’hui les journalistes sont considérés dans la société », dit-elle.
Sandrine Kabeya encourage les femmes et dit ne pas aimer les femmes qui sont totalement dépendantes financièrement des hommes.
« J’aime des mères respectueuses, intègres, honnêtes, sages, gentilles, travailleuses. On a toujours dit, la femme c’est le pouvoir, c’est une aide, elle est capable d’impacter positivement son environnement, elle amène de la joie où il y avait la tristesse. »
Sandrine KABEYA est mariée depuis plus de dix ans. Elle a trois enfants, dont deux garçons et une fille. Si tout était à refaire, elle resterait journaliste et activiste du genre. Passionnée par ce métier, son rêve le plus fou » est d’améliorer les conditions de travail de ses collègues et d’amener l’inclusion sociale dans la société.
Ruth Kutemba