Dans le souci de lutter contre les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes et filles au Kasaï Central, les jeunes filles et membres des clubs des écoles de l’Institut Basangila et Ditungunuka 1 font un plaidoyer pour le changement auprès des autorités coutumières de la province du Kasaï Central avec le soutien technique de l’ONG REFEDEF.
Ce plaidoyer s’inscrit dans le cadre du projet de la lutte contre les violences sexuelles en milieux scolaires, qui est exécuté par le fonds pour les femmes congolaises, grâce au financement du fonds spécial des nations unies pour l’élimination de toutes les discriminations à l’égard des femmes et filles.
Après avoir été formé pendant plus d’un mois par REFEDEF, ces jeunes filles mettent en pratique leurs matières apprises dans la lutte contre les violences sur toutes ces formes en saisissant les chefs coutumiers du Kasaï Central avec un plaidoyer riche pour les droits de la femme et fille du Kasaï Central.
À travers ledit plaidoyer, ces jeunes élèves actrices des droits de la femme et fille martèlent sur les trois points suivants :
- Bannir les mariages precoses et forcés ;
- Donner la femme et fille le droit de l’héritage;
- Donner à la femme et fille le droit d’accès à la terre.
Ensemble avec REFEDEF, ces jeunes filles ont à travers leur plaidoyer recommandé aux autorités coutumières du Kasaï Central d’intégrer dans leur plan, les activités de vulgarisation de différents instruments juridiques pour accroître la connaissance des décideurs et de toute la population en cette matière, cela en vue de faire valoir les droits des femmes et filles, mais aussi promouvoir un environnement égalitaire.
« Responsabiliser des conseillers spéciaux composés des hommes et femmes pour accompagner les familles dans la gestion des dossiers de mariage, héritage et accès à la terre conformément à la loi », c’est l’une des recommandations faites dans ledit plaidoyer.
Il sied de signaler que ces jeunes filles et l’ONG REFEDEF ont également demandé aux chefs traditionnels de mobiliser les autres chefs coutumiers non représentés dans la cérémonie du plaidoyer, voir leurs collaborateurs à différents niveaux, mais aussi de partager avec eux le message de plaidoyer, pour leur implication afin de bannir des pratiques discriminatoires qui constituent les freins à la promotion des droits humains.
Érick Djouma/Radio de la Femme