Le calvaire des personnes déplacées par la guerre dans divers camps situés à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, semble ne pas prendre fin.
Le vendredi 3 mai, deux bombes ont été larguées sur le site de Mugungq, près de l’Église CEPAC au quartier Lac Vert, causant la mort des 9 personnes, dont principalement des enfants, et blessant grièvement une dizaine d’autres.
Dans ce camp de personnes déplacées de la guerre installé autour de Goma, le mince espoir réapparu laissent place aux pleurs. Les scènes déchirantes se répètent. Une femme anonyme est effondrée, pleurant dans un désarroi total. Des pensées de fuite, d’auto-destruction ou de résilience se bousculent dans son esprit en quelques secondes seulement.
« Je n’étais pas encore fatiguée de prendre soin de ma famille, pourquoi me les ont-ils pris ?» demande-t-elle en larmes après avoir perdu ses enfants dans cette explosion.
Pour des centaines de milliers de personnes déplacées vivant dans des camps autour de Goma, la survie est un combat quotidien. À Mugunga, Bulengo, à Kanyaruchinya et ailleurs, aucun espoir de lendemains meilleurs ne les réconforte. Ils sont désormais confrontés à toutes sortes de défis qui pourraient mettre un terme à leur existence sur Terre.
Jusqu’à quand cette guerre durera-t-elle avant que leurs concitoyens ne puissent retrouver une vie normale ? La vie même semble être devenue une prison à ciel ouvert dans ces camps de personnes déplacées. Camps de réfugiés ou camps de la mort ?
En attendant que les responsables répondent de leurs actes, la justice éternelle existe et garantira que chacun paie pour ses actions. Que la paix soit avec l’âme des disparus.
Gédéon ATIBU