La République Démocratique du Congo traverse son quatrième cycle électoral devant aboutir la tenue de prochaines élections prévues pour cette année 2023, et dont la première étape qui est celle de l’identification et l’enrôlement des électeurs avait été lancée depuis le 24 décembre 2022, dans la première aire opérationnelle (AO1) comprenant 10 provinces congolaises à savoir Kinshasa, Kongo Central, Kwilu, Kwango, Mai-Ndombe, Mongala, Équateur, Tshuapa, Nord-Ubangi et Sud-Ubangi.
Pour les provinces situées dans la première aire opérationnelle, l’identification et l’enrôlement des électeurs devaient se clôturer le lundi 23 janvier dernier, mais la Commission Électorale Nationale Indépendante avait dans sa communication faite le dimanche 22 janvier dernier, annoncé le prolongement de 25 jours, afin de permettre l’accroissement du nombre des enrôlés dans cette zone où sur un total de 18.694.542 d’électeurs attendus, moins de la moitié, soit 7.910.679 seulement se sont déjà enrôlés. Ce qui donne 37,9% selon les informations fournies par la Centrale Électorale, en considérant la date du lancement de ces opérations (le 24 décembre 2022) jusqu’au 21 janvier 2023. D’où la décision prise par la CENI de poursuivre l’enrôlement jusqu’au 17 février 2023.
Il sied de souligner que partant de la communication faite le dimanche 22 janvier dernier, par la Rapporteure de la Centrale Électorale, Patricia Nseya qui a aussi donné les chiffres des enrôlés par sexe, évoquant que seuls 43% de femmes contre 57% d’hommes se sont enrôlés dans la première aire opérationnelle (AO1), les femmes ont intérêt à accroître leur participation à l’actuel processus électoral, en se faisant enrôler massivement, car elles représentent 52% de la population congolaise.
En effet, les femmes doivent savoir qu’au delà du fait qu’elles constituent plus de la moitié de la population congolaise, elles font également partie des personnes favorisées dans les procédures de la Commission Électorale Nationale Indépendante en ce qui concerne les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en RDC. Elles sont à ce titre classées dans la catégorie de personnes vulnérables comme les handicapés (es), aveugles, albinos, les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les vieillards (les personnes de troisième âge), une fois arrivées au centres d’inscription de la CENI.
« Les procédures disent clairement que lorsque ces catégories de personnes arrivent aux centres d’inscription, le préposé polyvalent qui gère la file d’attente, doit les faire entrer en priorité. Voilà pourquoi la CENI préconise toujours qu’il y ait deux files d’attente : une file d’attente réservée uniquement aux femmes et une autre file d’attente réservée aux personnes valides. La file d’attente réservée aux femmes peut contenir également les personnes vulnérables… », avait précisé, le Directeur de la Communication de la CENI, Jean Baptiste Itipo au cours d’une interview exclusive nous accordée.
Une autre faveur que la Commission Électorale Nationale Indépendante a accordée aux femmes pour les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours, c’est le fait de leur réserver toutes les journées dominicales. Ce qui veut dire que tous les dimanches les femmes sont reçues en priorité aux différents centres d’inscription de la CENI, et cela durant toute la période d’enrôlement des électeurs, dans toutes les provinces de la RDC regroupées en 3 aires opérationnelles, y compris les 5 pays retenus pour la participation des congolais vivant à l’étranger (les USA, le Canada, la France, la Belgique et l’Afrique du Sud).
En ce qui concerne leur participation massive aux prochaines élections, les femmes congolaises ont l’avantage d’avoir une loi électorale rénovée dont l’article 13 insère une exemption du paiement de la caution pour les listes électorales alignant au minimum 50% de femmes. L’être féminin de la RDC doit par conséquent comprendre qu’elle doit saisir cette opportunité en se prononçant au sein de son parti politique afin d’être classée parmi les candidats, seul moyen pour elle d’être élue et participer à la gestion de son pays qui est majoritairement tenue par son collègue homme.
À noter que pour la deuxième aire opérationnelle (AO2), les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs débutent ce mercredi 25 janvier et prendront fin le 23 février prochain. Les provinces et les pays concernés pour l’AO2 sont : Haut-Katanga, Haut-Lomami, Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Lomami, Lualaba, Sankuru, Tanganyika, l’Afrique du Sud, la Belgique et la France.
Signalons que d’après la CENI, seuls les centres d’inscription implantés aux chefs-lieux des provinces de la deuxième aire opérationnelle seront ouverts au public ce mercredi 25 janvier 2023. Les autres centres d’inscription situés dans les territoires seront opérationnels progressivement, soit trois jours après le lancement.
Patrick Mangoma/Radio de la Femme