Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a tiré la sonnette d’alarme mercredi 6 août, dénonçant un massacre commis en juillet dernier dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo.
Au moins 319 civils, dont 48 femmes et 19 enfants, ont été tués lors des attaques menées par le groupe rebelle M23, avec l’appui présumé de l’armée rwandaise, selon l’ONU.
Dans une déclaration officielle, le Haut-Commissaire Volker Turk a évoqué des témoignages directs recueillis sur le terrain, décrivant des scènes de violence particulièrement ciblée contre les populations civiles, notamment les femmes, qui continuent de payer un lourd tribut dans ce conflit.
« Les attaques contre les civils perpétrées par le M23 et d’autres groupes armés sont effroyables », a déclaré Volker Turk.
Selon l’organisation, ces tueries sont parmi les plus meurtrières depuis la résurgence du M23 en 2022.
Elle précise que les civils ont été tués dans des attaques contre plusieurs localités du territoire de Rutshuru, une zone en proie à des affrontements persistants entre groupes armés et forces loyalistes.
Le Haut-Commissariat appelle à l’ouverture d’enquêtes indépendantes et crédibles pour établir les responsabilités et traduire les auteurs de ces crimes en justice.
Par Adonis Mbuyi