L’intensification des actions de plaidoyer a été vivement recommandée jeudi 31 juillet à Kinshasa, lors d’une conférence dédiée à la « Planification et la budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 », afin d’assurer la prise en compte effective des préoccupations des enfants, notamment ceux en situation de handicap, dans les politiques et programmes gouvernementaux.
« Notre souhait le plus ardent est que, dès la fin de cette conférence, chacun de nous devienne un défenseur engagé des droits des enfants handicapés. Il est crucial que les organisations de défense des droits des enfants et des personnes vivant avec handicap renforcent leurs actions de plaidoyer pour que les enfants soient véritablement pris en compte dans le programme du gouvernement », a déclaré Annie Ngoie, présidente de l’Association congolaise pour la libération et le développement de la maman handicapée (Acodelmha).
Dans son intervention, Mme Ngoie a rappelé que malgré quelques progrès réalisés depuis 2010, la mise en œuvre des droits de l’enfant en RDC reste confrontée à de nombreux défis. Parmi ceux-ci figurent notamment :
• la non-intégration de certains aspects fondamentaux de la protection de l’enfance dans les plans nationaux ;
• l’absence de participation effective des enfants à la planification et à la budgétisation des programmes qui les concernent ;
• le manque de données statistiques fiables et d’informations stratégiques pour orienter les politiques publiques.
Elle a insisté sur la nécessité d’une meilleure inclusion des enfants dans tous les processus décisionnels, ainsi que sur l’urgence de développer des mécanismes de suivi et d’évaluation basés sur des données concrètes et désagrégées, notamment pour les enfants en situation de vulnérabilité.