Plusieurs villes de la région, tout comme Kalemie, la capitale provinciale, sont menacées par la montée des eaux du lac Tanganyika, ce qui suscite la colère et l’inquiétude des habitants.
La situation perdure depuis longtemps et les dégâts continuent de s’accumuler, mettant en péril l’existence même de Kalemie, chef-lieu du Tanganyika.
Des établissements tels que des hôtels, des bars, des boutiques et des maisons ont été emportés par les eaux montantes. Même les écoles ne sont pas épargnées, comme en témoignent les dégâts subis par le CS Muungano, le CS Lukenta, l’institut du Lac et l’institut Neema, à Kalemie.
Les pluies abondantes qui s’abattent sur la ville ont fait déborder le lac Tanganyika de son lit, provoquant des inondations notamment sur le Boulevard Lumumba et le quartier Dav, contraignant de nombreuses familles à déménager pour se mettre à l’abri.
Depuis février dernier, les habitants du quartier redoutent la crue du lac Tanganyika et ont commencé à déménager en raison de l’incapacité à résister à la montée des eaux.
Au début des années 2020 jusqu’à ce jour, le lac Tanganyika aurait avancé de plus de 15 mètres sur les terres, plongeant la population dans une profonde détresse qui se sent démunie face à cette situation. Les spécialistes du lac Tanganyika prévoient que les eaux ne vont pas baisser de sitôt.
Alors que d’autres pays riverains comme le Burundi, la Tanzanie et la Zambie prennent des mesures pour anticiper la montée des eaux du lac Tanganyika, la République démocratique du Congo semble être en retard à cet égard, laissant des villes telles que Kalemie, Kabimba, Uvira et Baraka (Sud-Kivu) dans une situation précaire.
Gédéon ATIBU