Il est de plus en plus difficile pour les opposants rwandais de jouir pleinement de leurs droits politiques, alors qu’ils sont confrontés à un régime autoritaire dirigé par Paul Kagame depuis de 30 ans.
Dernièrement, Diane Rwigara, âgée de 42 ans et fille d’un entrepreneur rwandais renommé, a découvert que sa candidature à l’élection présidentielle du Rwanda, prévue pour le 15 juillet prochain, avait été rejetée par la commission électorale nationale sans explication valable. Ce rejet rappelle celui qu’elle a subi en 2017 pour des motifs prétendument falsifiés.
Mme Rwigara estime que ce rejet est injuste, soulignant que les mêmes personnes semblent prendre des décisions arbitraires, tandis que d’autres voient leurs droits politiques bafoués. Elle réfute les allégations selon lesquelles elle n’a pas fourni les documents prouvant sa nationalité, accusant un complot visant à la réduire au silence pour avoir exprimé sans concession ses opinions.
Inquiète pour sa sécurité et celle de sa famille, Mme Rwigira se sent limitée dans ses déplacements, son passeport n’ayant pas été renouvelé depuis sa libération de prison. Malgré tout, elle affirme agir en accord avec sa conscience, considérant que cela ne devrait pas être criminalisé.
Les opposants rwandais demeurent déterminés à œuvrer pour le changement dans un climat de menace constante, cherchant à instaurer une alternance attendue depuis longtemps. Cependant, cette lutte pour la démocratie n’est pas sans risques, comme le montre la situation des Patriotes révolutionnaires.
La liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, dévoilée le 14 juin, révèle que le scrutin se tiendra le 15 juillet, avec le président en exercice se portant candidat pour un quatrième mandat.
Gédéon ATIBU