Les sentiments de désolation, de colère, de cruauté ainsi que le caractère inhumain provoqués par la vidéo, très partagée sur les réseaux sociaux, montrant une femme de Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central, en train d’être déshabillée de force et passée à tabac pour des raisons de sa préférence à un candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre aux dépends d’un autre sont encore secs des jours après ce cas de violence physique.
La scène surréaliste du lynchage de cette femme d’environ 40 ans choque plusieurs sensibilités, et les associations socio- culturelles de toutes tendances continuent à monter au créneau. La Fondation Rwasamanzi n’en est pas en reste. Dans son communiqué de ce mardi 26 décembre 2023, elle dénonce cet acte barbare qui, dit-il, «porte atteinte aux droits les plus fondamentaux de chaque individu.»
Pour cela , la Fondation Rwasamanzi rappelle à la justice congolaise d’établir les responsabilités à tous les niveaux de tous ceux qui se sont livrés, de près ou de loin, à cette agression physique, afin de décourager à l’avenir cet acte de violence qui avilit l’image de la gent féminine.
«Le droit de vote est un pilier essentiel de toute démocratie, et chaque personne a le droit de choisir librement ses représentants politiques sans craindre de représailles ou de violences. La diversité des opinions politiques reflète le caractère démocratique d’une société, et il est de notre devoir d’accepter et de respecter les choix de chacun », laisse entendre Mme Ngalu Loshi, Présidente de la Fondation Rwasamanzi en partenariat avec Justice for Human, qui en appellent conjointement à la vigilance et à la tolérance de la population.
Engagée pour la fin de toute forme de discrimination visant diverses couches sociales, la Fondation Rwasamanzi se dit prête à continuer à travailler sans relâche pour « sensibiliser et éduquer la population à la paix, la tolérance et au respect des droits humains qui sont des valeurs essentielles pour le développement d’une société équilibrée et prospère », afin d’éviter que de tels événements tragiques ne se reproduisent plus.
En République démocratique du Congo, des activistes féministes ont dénoncé plusieurs cas de violences sexistes lors du vote et du processus électoral.
Par Gédéon ATIBU