Marie-Ange Mushobekwa, ancienne ministre des droits humains, a critiqué les fausses accusations fréquemment portées contre les femmes en République démocratique du Congo lorsqu’elles se distinguent ou réussissent dans leurs domaines respectifs.
Elle a souligné que dans le domaine politique, lorsque des arguments font défaut pour attaquer les idées ou compétences d’une femme, on invente des histoires de relations amoureuses pour justifier son succès.
« Les plus vulgaires prennent des raccourcis lâches, l’injure… Je n’ose pas répéter les mots … par pudeur »,déplore la députée nationale honoraire dont le mandat a été invalidé par le bureau de l’Assemblée nationale pendant plus de 12 mois.
En comparaison, les hommes ne sont pas souvent attaqués sur leur apparence physique ou vie privée. Marie-Ange Mushobekwa a remarqué un changement de tactique consistant à accuser un homme d’homosexualité pour le discréditer politiquement, en citant même des noms d’éventuels partenaires comme preuves.
Elle déplore ces tentatives de nuire qui témoignent de la décadence de la société congolaise. Dans un questionnement percutant, elle interroge sur le but de l’éducation et de la prière si les connaissances acquises ne sont pas mises en pratique, ou si la réussite politique dépend de pactes diaboliques.
En tant que membre du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, Marie-Ange Mushobekwa défend les femmes victimes de stigmatisation et de discours dégradants, tout en appelant les Congolais à faire preuve de maturité pour bâtir un avenir meilleur pour leur pays.
Gédéon ATIBU