La prison centrale de Makala fait vivre une existence très difficile à ses détenus, leur calvaire quotidien étant inimaginable.
Le récit de cette réalité, entendu par le nouveau ministre de la Justice, est un appel à l’aide pour tous les prisonniers, en particulier les femmes qui endurent des conditions inhumaines.
Selon les autorités pénitentiaires, la plupart de ces femmes ont été incarcérées pour des infractions mineures, souvent liées à la corruption ou au trafic d’influence. Certaines sont derrière les barreaux à cause de conflits familiaux ou de jalousie. La nuit, certaines d’entre elles se voient contraintes de dormir dans les toilettes par manque de place.
Les organisations des droits de l’homme, dont la CNDH, appellent instamment le ministre Constant Mutamba à intervenir personnellement pour la libération des femmes détenues pour des délits mineurs, et à humaniser les lieux de détention en République démocratique du Congo.
Il est important de souligner que les conditions de détention déplorables sont directement responsables des décès de détenus enregistrés presque quotidiennement. Il est impératif de mettre fin à cette situation pour éviter que la prison de Makala ne devienne un véritable charnier, où l’on entre sans savoir comment on en ressortira : mort ou vivant, malade ou en bonne santé. Malheureusement, cette dernière option est souvent difficile à réaliser.
L’application mitigée des principes de protection des droits physiques des personnes détenues et la méconnaissance des garanties procédurales et des règles d’incarcération limitent l’application des mesures existantes visant à humaniser les conditions de détention en RDC.
Gédéon ATIBU