En République démocratique du Congo, de nombreuses filles subissent des relations sexuelles non consenties, les exposant ainsi aux risques de grossesses non désirées, d’avortements à risque, de complications lors de l’accouchement et d’infections sexuellement transmissibles, dont le VIH.
À Kinshasa, la capitale congolaise, une augmentation des cas de grossesses non désirées chez les adolescentes est observée ces derniers temps.
Ces grossesses touchent principalement les adolescentes scolarisées, les contraignant à interrompre leurs études et compromettant ainsi leur avenir, ce qui constitue une véritable tragédie pour certaines d’entre elles.
Pour lutter contre ce fléau, l’association Équateur Magazine Asbl, engagée dans la promotion des valeurs socio-culturelles et environnementales, a mis en place des groupes de discussion pour les jeunes filles des écoles secondaires de Kinshasa.
Ornela Mumbela Bosenge, coordinatrice de cette structure, a souligné lors d’une intervention le 14 juillet que chaque personne a droit à l’information et au consentement en matière de santé sexuelle et reproductive. Elle a encouragé les jeunes filles à se préparer à l’arrivée d’un enfant, à ne pas se laisser manipuler par les garçons et à rester vigilantes.
Les discussions abordent des sujets tels que les droits et les besoins des adolescentes en matière de santé sexuelle, la confiance en soi, les changements physiques durant l’adolescence, les problèmes rencontrés par les jeunes filles, les relations amicales entre filles et garçons, la gestion de l’hygiène menstruelle et les douleurs menstruelles.
Dans les quartiers défavorisés de Kinshasa, la situation est encore plus alarmante. La sensibilisation de tous, notamment sur l’accès à la contraception, est essentielle pour éradiquer ce fléau.
Gédéon ATIBU