Le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), vient de publier les principales tendances des violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo du 1er janvier au 30 juin 2024.A
Au sujet des violences sexuelles, le BCNUDH constate l’augmentation des cas contrairement en 2023 à la même époque.
D’après lui, l’intensification des attaques des groupes armés pendant la période en revue et les déplacements massifs des populations fuyant les zones de combat a négativement affecté la documentation des incidents de violences sexuelles liées aux conflits.
De janvier à juin 2024, le BCNUDH a documenté 181 incidents ayant affecté au moins 323 victimes dont 155 femmes, 161 filles, sept garçons et un homme, soit une augmentation de 6% en comparaison a la même période pour l’année précédente au cours de laquelle 257 victimes ont été documentés.
Cependant, un nombre important de cas de VSLC restent sous-documentés en raison, entre autres, des craintes éprouvées par les victimes, la proximité des groupes armés et leur contrôle sur les communautés.
Pour le premier semestre de l’année 2024, le BCNUDH a pu documenter 2.355 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national ayant fait 6.309 victimes (4.109 hommes, 1.123 femmes, 489 individus de genre et âge inconnus, 588 enfants dont 295 garçons et 236 filles et 57 enfants de genre inconnu).
Ce chiffre correspond à une réduction de 8% du nombre de violations et atteintes, ainsi qu’une augmentation de 15% du nombre de victimes documentés durant la même période en 2023.
Cela représente également une baisse de 13% du nombre de violations et d’atteintes rapportées et documentées, ainsi qu’une baisse de 8% du nombre de victimes en comparaison avec le semestre précédent.